La vallée du fleuve Sénégal vient d’enregistrer une campagne agricole exceptionnelle. Pour la contre-saison chaude 2025, la production de paddy a atteint 420.000 tonnes, contre 343.000 tonnes en 2024, établissant ainsi un nouveau record, selon Le Soleil.
Des producteurs mobilisés et mieux équipés
Dans les zones rizicoles du Walo et du Dieri, les récoltes dépassent toutes les attentes. Grâce à l’utilisation de semences performantes telles que Sahel-108, Sahel-177 ou Sahel-202, et à une bonne disponibilité des intrants, les rendements ont atteint 7 à 9 tonnes par hectare. Une performance saluée par Souleymane Sall, président de l’Union Doué, qui souligne que « cela faisait longtemps que de tels résultats n’avaient pas été obtenus ».
L’appui de l’État et de la Saed
Ce succès repose également sur les efforts de la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta (Saed), qui a modernisé les infrastructures hydrauliques et renforcé l’irrigation. L’État a, de son côté, apporté un soutien important via des crédits agricoles, des subventions et un encadrement technique. Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye s’est même rendu sur place pour encourager les producteurs et rappeler son engagement en faveur de la souveraineté alimentaire.
Une filière en pleine expansion
Cette dynamique profite aussi à la Société sénégalaise de filières alimentaires (SFA). Son directeur général, Assane Koffi, a indiqué que l’usine a collecté pour la première fois 20.000 tonnes de paddy, un volume inédit qui ouvre de nouvelles perspectives pour la transformation locale.
Pour les riziculteurs comme Oumar Bâ de Ndioum, cette réussite démontre que l’autosuffisance alimentaire est à portée de main, à condition de maintenir les moyens et les réformes engagées.
Avec ces résultats, la vallée du fleuve Sénégal confirme son rôle central dans la stratégie nationale visant à réduire la dépendance vis-à-vis du riz importé.