Des retraités et allocataires de l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES) ont adressé une lettre ouverte à la direction générale et aux autorités compétentes, exprimant leur indignation face à la gestion actuelle des pensions.
S’ils reconnaissent l’utilité de la nouvelle plateforme numérique de preuve de vie, qui facilite le pointage à distance, ils estiment que l’essentiel est ailleurs. « Notre problème n’a jamais été le clic de validation, mais la dignité de notre vie quotidienne », écrivent-ils, rappelant que des milliers de retraités, au Sénégal comme à l’étranger, peinent à vivre avec des pensions trop faibles pour couvrir leurs besoins élémentaires.
Ils dénoncent également les prélèvements fiscaux appliqués aux pensions, jugés injustes après une carrière entière de cotisations. À cela s’ajoutent des dépenses médicales lourdes, non couvertes par une protection sociale adéquate, et une perte de pouvoir d’achat face à la flambée des prix.
Les principales revendications
Les signataires exigent des mesures immédiates et concrètes, notamment :
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une revalorisation substantielle des pensions, indexée sur le coût de la vie ;
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la suppression de l’impôt sur les pensions de retraite ;
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une couverture médicale complète et équitable, sans exclusions arbitraires ;
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l’ouverture d’un dialogue sincère et transparent avec les représentants des retraités.
Un appel à la justice sociale
Les retraités rejettent toute tentative de réduire la modernisation numérique à un outil de communication, la qualifiant d’« écran de fumée » face à l’urgence de leurs difficultés.
« Assez de demi-mesures, assez de distractions numériques », écrivent-ils, réclamant respect et justice sociale pour ceux qui ont contribué à bâtir le pays. Faute de réponses rapides, ils préviennent qu’ils sont prêts à se mobiliser publiquement pour faire entendre leurs revendications.
seneweb