Les mis en cause, identifiés comme Tapha Niang, Omar Diop, Cheikh Diouf et Ousmane Ndao, font l’objet d’une plainte déposée par le directeur général de la société, Oumar Diallo. Celui-ci les accuse d’avoir détourné leur mission professionnelle au profit d’activités illégales.
L’affaire trouve son origine dans une opération coup de poing menée le 25 décembre 2025 par la Brigade de recherches (BR) dans le quartier de Liberté 5, à Dakar. Les gendarmes y ont démantelé un réseau clandestin spécialisé dans le transvasement frauduleux de gaz domestique, une pratique strictement interdite et dangereuse. Six personnes ont été interpellées lors de cette intervention.
Les forces de sécurité ont également procédé à la saisie de 272 bonbonnes de gaz, appartenant notamment aux marques Total et Oryx, ainsi que de plusieurs véhicules utilisés pour le transport des bouteilles.
Dans le cadre de l’enquête, le directeur général de la SADG, dont le dépôt est situé à Grand-Yoff, a été auditionné par les enquêteurs. N’ayant été retenu contre lui aucun élément compromettant, il a été relâché sans poursuites. Peu après, estimant que ses employés avaient gravement manqué à leurs obligations contractuelles, il a décidé de saisir la justice par l’entremise de son avocat, Me Takha Cissé.
Selon la plainte, les quatre agents avaient pour mission exclusive la livraison des bonbonnes de gaz conformément aux termes de leurs contrats de travail. Or, ils auraient été surpris en flagrant délit de rechargement de bouteilles vides appartenant à un autre opérateur, une manœuvre qui a conduit à la saisie d’une partie du stock de la société.
L’enquête se poursuit afin de faire toute la lumière sur cette affaire et d’établir les responsabilités exactes. Les autorités entendent également déterminer s’il existe d’autres ramifications dans ce réseau clandestin, dans un contexte où le trafic illégal de gaz constitue un grave danger pour la sécurité des populations.

