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Otan: les États-Unis vont alléger leur présence militaire sur le front oriental de l'Europe


Rédigé le Mercredi 29 Octobre 2025 à 18:47 | Lu 72 fois Rédigé par Lat Soukabé Fall


Le ministère roumain de la Défense a révélé ce mercredi 29 octobre 2025 que Washington allait réduire sa présence militaire sur le front oriental de l'Europe. Les États-Unis vont en effet suspendre la rotation d'une brigade « qui avait des éléments dans plusieurs pays de l'Otan », notamment en Bulgarie, en Roumanie, en Hongrie et en Slovaquie.


Les États-Unis vont réduire leur présence militaire sur le front oriental de l'Europe, a annoncé ce mercredi 29 octobre 2025 la Roumanie, concernée en première ligne par cette décision qui intervient alors que le conflit ukrainien continue de faire rage à ses portes.

« Le redimensionnement des forces américaines est le résultat des nouvelles priorités de l'administration présidentielle, annoncées en février », a souligné le ministère roumain de la Défense dans un communiqué. Cette décision « a également pris en compte le fait que l'Otan a renforcé sa présence et son activité sur le flanc oriental, ce qui permet aux États-Unis d'ajuster leur posture militaire dans la région », a-t-il ajouté.

Des troupes américaines toujours plus importantes qu'avant 2022
La réduction de la présence militaire des États-Unis en Europe est un « ajustement » qui n'empêchera pas les forces américaines de rester « plus importantes » qu'elles ne l'ont été depuis des années, a réagi un responsable de l'Otan.

« Même avec cet ajustement, la présence des forces américaines en Europe reste plus importante qu'elle ne l'a été depuis de nombreuses années, avec beaucoup plus de forces américaines sur le continent qu'avant 2022 », année de l'invasion russe en Ukraine, a précisé ce responsable à l'Agence France Presse.

Le ministre polonais de la Défense, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, a assuré pour sa part mercredi, devant les journalistes, que Varsovie n'avait « reçu aucune information, contrairement à d'autres pays qui en ont reçu une aujourd'hui, comme la Roumanie, sur une réduction du contingent en Pologne ».

Concrètement, les États-Unis vont suspendre la rotation d'une brigade « qui avait des éléments dans plusieurs pays de l'Otan », a précisé le ministère roumain. « Nous ne parlons pas d'un retrait des forces américaines, mais de la cessation de la rotation d'une brigade qui avait des éléments dans plusieurs pays de l'Otan, y compris la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie et la Hongrie », a précisé le ministre de la Défense, Ionut Mosteanu, lors d'une conférence de presse.

Cela ne signifie pas cependant pas « un retrait » du continent européen, a affirmé mercredi l'armée américaine basée en Europe. « Ce n'est pas un retrait américain d'Europe ni un signe d'un engagement réduit envers l'Otan et l'article 5 » de son traité, qui prévoit que chacun des 32 pays de l'Alliance vienne en aide à un pays membre en cas d'attaque, a indiqué l'armée américaine dans un communiqué.

1 700 soldats américains actuellement en Roumanie
« Environ 900 à 1 000 soldats américains resteront en Roumanie, contribuant à dissuader toute menace et représentant une garantie de l'engagement des États-Unis envers la sécurité régionale », a insisté Ionut Mosteanu. Selon les derniers chiffres disponibles, 1 700 soldats américains sont actuellement déployés en Roumanie.

« Les capacités stratégiques restent inchangées », a encore dit Ionut Mosteanu, précisant que « le système de défense antimissile à Deveselu restait pleinement opérationnel. La base aérienne de Campia Turzii continue d'être un point essentiel pour les opérations aériennes et la coopération alliée, la base de Mihail Kogalniceanu continue d'être développée, et le drapeau américain restera présent sur ces trois sites ».

« Un groupe de combat aérien restera sur la base de Kogalniceanu, comme c'était le cas avant le déclenchement du conflit en Ukraine », a-t-il encore dit. Soulignant que la décision américaine était « un développement prévisible que nous avons tous anticipé », il a rappelé que l'Europe avait commencé à investir davantage dans ses propres armées et qu'elle avait « décidé de prendre sa défense en main ».

La décision américaine va cependant « affaiblir la sécurité » de la Roumanie, un « État en première ligne », a estimé Phillips Payson O'Brien, un historien américain et professeur d'études stratégiques à l'Université de St Andrews, en Écosse, sur X. « Réveillez-vous, Europe - les États-Unis ne vous défendront pas contre la Russie », a-t-il ajouté.


Lat Soukabé Fall

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