Le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) et la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS) ont exprimé leur préoccupation face à la situation difficile que traversent plusieurs organes de presse, engagés dans des processus de restructuration interne de plus en plus fréquents.
Dans un communiqué conjoint, les deux organisations mettent en garde contre les conséquences sociales de ces réorganisations, souvent justifiées par des contraintes économiques, mais qui entraînent parfois des licenciements, des réductions de salaires ou des retards de paiement.
Selon elles, ces pratiques risquent d’affecter la stabilité des entreprises de presse, la qualité du travail journalistique et le moral des professionnels.
Tout en reconnaissant les difficultés structurelles auxquelles le secteur fait face, le SYNPICS et la CJRS réaffirment leur engagement pour la défense des droits des travailleurs et l’amélioration des conditions de travail.
Ils appellent les responsables de médias à privilégier le dialogue social, la concertation et la transparence avant toute décision ayant un impact sur les emplois.
Les deux organisations sollicitent également l’implication du ministère de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les Institutions, ainsi que celui de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique, afin d’assurer le respect des lois et conventions protégeant les employés du secteur.
Le SYNPICS et la CJRS rappellent que la préservation du pluralisme médiatique et de la liberté de la presse passe avant tout par la protection du capital humain, pilier essentiel de toute entreprise d’information.
Elles appellent enfin à un engagement collectif et solidaire de l’ensemble des acteurs du secteur pour éviter une crise sociale susceptible de fragiliser davantage un paysage médiatique déjà confronté à de nombreux défis économiques et organisationnels.

