
Cette commémoration de la naissance du Prophète Mohammed (PSL) a été présentée comme bien plus qu’un rappel historique : “un moment de ravivement de la lumière muhammadienne” et de renouvellement du lien spirituel avec lui, a souligné le guide religieux.
La morale, une nécessité urgente
Citant le hadith “Je n’ai été envoyé que pour parfaire les nobles caractères”, Cheikh Bou Sidy Moctar Kounta a insisté sur la centralité de la morale en islam et sur l’exemplarité du Prophète (PSL).
“L’appel à la morale n’est pas un luxe, mais une nécessité urgente pour l’équilibre de nos sociétés”, a-t-il déclaré, évoquant les fléaux contemporains que sont la corruption, l’individualisme, la perte des valeurs, les violences et l’insécurité.
Le khalife a également formulé des prières pour la paix et la stabilité du Sénégal ainsi que des pays voisins – Gambie, Mali, Mauritanie, Côte d’Ivoire et Burkina Faso – liés à Ndiassane par l’héritage spirituel de la voie Qadiriyya.
Un rendez-vous spirituel au rayonnement international
La cérémonie a réuni des milliers de fidèles, des délégations sous-régionales et des organisations islamiques internationales.
L’État du Sénégal était représenté par le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, porteur du message du président Bassirou Diomaye Faye.
“Le Gamou de Ndiassane constitue un rendez-vous spirituel majeur qui dépasse les frontières nationales”, a-t-il déclaré, saluant la contribution des confréries à la paix sociale, à l’éducation et à la transmission des valeurs.
Au nom du gouvernement, le ministre a sollicité des prières pour la réussite du tandem Sonko-Diomaye et pour une campagne agricole fructueuse, gage de souveraineté alimentaire et de stabilité économique.
Mise en garde à la jeunesse
Le porte-parole du khalife a interpellé la jeunesse face aux dérives des réseaux sociaux et à la montée des discours haineux.
“La haine entre Sénégalais a franchi les limites. Retournons aux valeurs cardinales de nos anciens”, a-t-il exhorté, invitant les jeunes à s’inspirer du président Diomaye Faye et à s’engager dans l’apprentissage, le travail et le service communautaire.
Un appel à la fraternité sincère
Réaffirmant l’ancrage de Ndiassane dans l’héritage de Cheikh Abd al-Qâdir al-Jîlânî, fondateur de la Qadiriyya, Cheikh Bou Sidy Moctar Kounta a rappelé les piliers de la voie soufie : purification de l’âme, amour du Prophète (PSL), discipline intérieure et engagement au service du bien commun.
Il a conclu en appelant à “une fraternité sincère” et à une responsabilité collective pour la préservation de la paix, de la foi et des valeurs qui ont façonné l’histoire du Cayor et de Ndiassane.