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Gamou 2025 à Tivaouane : les pèlerins privilégient la cuisine sur place face aux restrictions sanitaires


Rédigé le Mercredi 3 Septembre 2025 à 10:29 | Lu 48 fois Rédigé par


À l’occasion du Gamou 2025, les pèlerins choisissent de cuisiner à Tivaouane plutôt que d’apporter des plats préparés, conformément aux consignes du service d’hygiène interdisant les aliments cuits transportés.


Gamou 2025 à Tivaouane : les pèlerins privilégient la cuisine sur place face aux restrictions sanitaires

 

À quelques jours du Gamou de Tivaouane, des milliers de pèlerins venus de tout le Sénégal s’installent dans la cité religieuse. Beaucoup d’entre eux préfèrent préparer leurs repas sur place plutôt que de voyager avec des plats cuisinés, même sans être toujours au courant de la récente interdiction émise par le service national d’hygiène.

Cette mesure, rappelée lors du lancement des activités sanitaires de la 123e édition du Gamou le 19 août, interdit le transport d’aliments déjà cuits, en application du code d’hygiène sénégalais du 5 juillet 1983. L’objectif est d’éviter les risques liés à la conservation et à la sécurité alimentaire.

Préparer sur place plutôt que transporter

À Tivaouane, l’effervescence est palpable : bus et voitures déchargent marmites, condiments et ustensiles de cuisine. De nombreux dahiras organisent leurs propres cuisines collectives.

Parmi eux, Aïda Diallo, venue de Diourbel, explique qu’elle n’avait pas connaissance de la décision officielle, mais préfère de toute façon préparer des plats chauds pour les invités de sa sœur. D’autres fidèles, comme Mbayang Sarr du Dahira Aladji Niang Bou Nguett, confient également ignorer la réglementation mais jugent plus pratique de cuisiner sur place, compte tenu des distances et de la chaleur.

Pour certains, comme Adama Sow du Saloum, transporter des repas n’est pas envisageable : “Voyager avec des aliments cuits n’est ni confortable, ni sûr, surtout avec les conditions climatiques actuelles.”

La sensibilisation en amont

Dans les quartiers tels que Niandakhoune, haut lieu de rassemblement des pèlerins, les familles et associations s’organisent autour de grandes cuisines collectives. Les arguments sanitaires et pratiques semblent avoir convaincu la majorité, même sans une connaissance précise du texte officiel.

Du côté du service régional de l’hygiène de Thiès, les équipes déployées aux entrées de la ville confirment qu’aucune infraction n’a été relevée à ce jour. “Nous n’avons enregistré aucun cas d’aliments cuits importés. La sensibilisation a porté ses fruits”, affirme Armand Seck, responsable régional.

Les contrôles se poursuivront jusqu’au jour du Maouloud et les jours qui suivent, afin d’assurer la sécurité alimentaire des pèlerins. Un bilan des interventions sera publié à l’issue de l’événement.

aps




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