Roger Lumbala, ancien chef rebelle congolais du RCD-N, poursuivi en France pour complicité de « crimes contre l’humanité » en Ituri et dans le Haut-Uélé (est de la RDC) en 2002 et « participation à une association de malfaiteurs », est jugé à Paris dans le cadre de la compétence universelle, dont la légitimité fait encore débat.
Les trois premiers jours d’audience, les 12, 13 et 14 novembre, ont été marqués par les coups d’éclat du prévenu : Roger Lumbala a en effet récusé ses avocats, refusé de comparaître, et entamé une grève de la faim et son avocat commis d'office ne s'est pas présenté à la Cour d'assises.
Dans un communiqué publié vendredi soir, les parties civiles dénoncent les méthodes dilatoires du prévenu, qui déstabilisent les victimes. Pour Daniel Perissi, coordonnateur de l’ONG Trial International pour la RDC, ce procès vient combler un vide face à l’impunité persistante pour les crimes commis dans ce pays au début des année 2000.
« Personne n’avait écouté les victimes jusqu'à maintenant »
« Nous considérons qu'il s'agit de techniques de distraction, alors que toute l'attention devrait être portée sur ce qu’il se dit en salle d'audience, lance-t-il au micro de Sabine Mellet. Il y a des victimes au Congo qui ont déjà commencé à faire un voyage pour arriver en France et pour raconter leur histoire et les crimes qu'ils ont subis il y a 20 ans. Personne ne les a écoutés jusqu'à maintenant. Enfin, il y a une cour ici en France qui va les écouter ! Il est très important, et pour les victimes, et aussi pour Roger Lumbala, de pouvoir être dans la salle lorsque les personnes vont raconter leurs vécus, mais aussi pour permettre à Roger Lumbala de pouvoir s'expliquer et pouvoir donner des informations qui vont certainement être importantes pour que la vérité soit faite ».
Roger Lumbala a été interpellé en décembre 2020, mis en examen le 4 janvier 2021 et inculpé en 2023. Il est jugé depuis le 12 novembre 2025 à Paris, devant la Cour d'assises, pour complicité de crimes contre l'humanité et association de malfaiteur en vue de préparation d’un crime contre l’humanité pour des faits commis à l’est de la RDC, notamment en 2002. Il est aujourd’hui jugé en vertu de la compétence universelle. Il s'agit du premier procès en France visant un ressortissant de la République démocratique du Congo.
Du 12 novembre au 19 décembre 2025, le président de la Cour d’assises, les deux vices-procureurs antiterroristes, examinent le rôle de cet ancien chef rebelle du RCD-N (Rassemblement congolais démocratique-National), accusé d'avoir participé à l'opération « Effacer le tableau » avec l'actuel vice-Premier ministre de la RDC et ancien chef rebelle Jean-Pierre Bemba, alors dirigeant du Mouvement de libération du Congo. Cette opération, marquée par des massacres, des viols et des actes de torture, essentiellement contre les populations civiles Batwa et Nande. Roger Lumbala n’avait jamais fait l’objet de poursuites judiciaires.
Plus de vingt ans après les faits, ce procès symbolique est fondé sur différents rapports et témoignages des victimes du Haut-Uélé et de l'Ituri. Pour les parties civiles, il incarne une avancée historique contre l'impunité ; pour la défense, une atteinte à la souveraineté congolaise.
Les trois premiers jours d’audience, les 12, 13 et 14 novembre, ont été marqués par les coups d’éclat du prévenu : Roger Lumbala a en effet récusé ses avocats, refusé de comparaître, et entamé une grève de la faim et son avocat commis d'office ne s'est pas présenté à la Cour d'assises.
Dans un communiqué publié vendredi soir, les parties civiles dénoncent les méthodes dilatoires du prévenu, qui déstabilisent les victimes. Pour Daniel Perissi, coordonnateur de l’ONG Trial International pour la RDC, ce procès vient combler un vide face à l’impunité persistante pour les crimes commis dans ce pays au début des année 2000.
« Personne n’avait écouté les victimes jusqu'à maintenant »
« Nous considérons qu'il s'agit de techniques de distraction, alors que toute l'attention devrait être portée sur ce qu’il se dit en salle d'audience, lance-t-il au micro de Sabine Mellet. Il y a des victimes au Congo qui ont déjà commencé à faire un voyage pour arriver en France et pour raconter leur histoire et les crimes qu'ils ont subis il y a 20 ans. Personne ne les a écoutés jusqu'à maintenant. Enfin, il y a une cour ici en France qui va les écouter ! Il est très important, et pour les victimes, et aussi pour Roger Lumbala, de pouvoir être dans la salle lorsque les personnes vont raconter leurs vécus, mais aussi pour permettre à Roger Lumbala de pouvoir s'expliquer et pouvoir donner des informations qui vont certainement être importantes pour que la vérité soit faite ».
Roger Lumbala a été interpellé en décembre 2020, mis en examen le 4 janvier 2021 et inculpé en 2023. Il est jugé depuis le 12 novembre 2025 à Paris, devant la Cour d'assises, pour complicité de crimes contre l'humanité et association de malfaiteur en vue de préparation d’un crime contre l’humanité pour des faits commis à l’est de la RDC, notamment en 2002. Il est aujourd’hui jugé en vertu de la compétence universelle. Il s'agit du premier procès en France visant un ressortissant de la République démocratique du Congo.
Du 12 novembre au 19 décembre 2025, le président de la Cour d’assises, les deux vices-procureurs antiterroristes, examinent le rôle de cet ancien chef rebelle du RCD-N (Rassemblement congolais démocratique-National), accusé d'avoir participé à l'opération « Effacer le tableau » avec l'actuel vice-Premier ministre de la RDC et ancien chef rebelle Jean-Pierre Bemba, alors dirigeant du Mouvement de libération du Congo. Cette opération, marquée par des massacres, des viols et des actes de torture, essentiellement contre les populations civiles Batwa et Nande. Roger Lumbala n’avait jamais fait l’objet de poursuites judiciaires.
Plus de vingt ans après les faits, ce procès symbolique est fondé sur différents rapports et témoignages des victimes du Haut-Uélé et de l'Ituri. Pour les parties civiles, il incarne une avancée historique contre l'impunité ; pour la défense, une atteinte à la souveraineté congolaise.
