
L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP) traverse une zone de turbulences marquée par de graves irrégularités. Ces dysfonctionnements ont été dénoncés dans un communiqué de la section ARP du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES).
Le syndicat pointe du doigt plusieurs dérives : nominations influencées par le clientélisme et les affinités partisanes, recrutements massifs sans moyens financiers supplémentaires — ayant fait passer l’effectif de 150 à plus de 200 agents en moins d’un an —, mutations jugées arbitraires visant notamment des pharmaciens inspecteurs, analystes ou responsables de fonctions clés, ainsi que des affectations en régions sans primes ni conditions de travail adaptées.
À cela s’ajoutent, selon le SAMES, des intimidations envers des membres du syndicat, des retards répétés dans le paiement des salaires et primes, y compris la prime de motivation NEPAD, et l’absence de rémunération du mois d’août.
Pour les médecins, ces difficultés compromettent la mission essentielle de l’ARP, qui consiste à garantir la qualité, l’efficacité et la sécurité des médicaments destinés aux populations. Le SAMES appelle dès lors les autorités à prendre des mesures urgentes afin de rétablir le bon fonctionnement de l’agence.