Le professeur Sidy Ka, coordonnateur de l’enseignement de la cancérologie à l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, a plaidé pour la création d’un programme national dédié à la prise en charge des personnes atteintes de cancer. Selon lui, une telle initiative permettrait d’alléger le coût des soins et de renforcer la prévention à l’échelle nationale.
S’exprimant lors d’une campagne de sensibilisation et de dépistage organisée au palais de la République, le chef du service de cancérologie de l’hôpital Dalal Jamm a souligné la cherté des traitements. « Il faut environ 500 000 francs CFA rien que pour confirmer un diagnostic, sans compter les frais liés à la consultation, la biopsie, la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie », a-t-il expliqué.
Le professeur Ka a également évoqué les coûts indirects supportés par les patients, notamment les dépenses de déplacement et la perte de revenus liée à l’arrêt de travail. Il estime qu’un programme national permettrait non seulement de mieux structurer les soins, mais aussi de promouvoir le dépistage de masse.
De son côté, Sokhna Diagne, médecin et vice-présidente de la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (LISCA), a insisté sur le rôle crucial de la sensibilisation dans un pays où les moyens demeurent limités. Elle a révélé que 300 patients figurent actuellement sur la liste d’attente de la LISCA, précisant que chaque cure coûte environ deux millions de francs CFA.
La directrice de cabinet adjointe du président de la République, Fatou Kiné Diakhaté, a pour sa part rappelé le devoir moral de prévenir, dépister et sauver des vies, invitant ses collègues à devenir de véritables ambassadeurs de la prévention du cancer.

