Trente-et-un agents contractuels de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED), affectés à la Direction générale de l’urbanisme et de l’architecture (DGUA), ont réclamé jeudi le paiement de treize mois d’arriérés de salaires. Ils dénoncent une « atteinte grave aux droits des travailleurs ».
Omar Dramé, coordinateur du collectif interministériel des agents de l’administration sénégalaise, a rappelé lors d’un point de presse que ces agents ont été recrutés en mars 2022 par l’ex-Unité de coordination de la gestion des déchets (UCG), devenue SONAGED, dans le cadre du Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion des jeunes « XËYU NDAW ÑI ».
Majoritairement titulaires de diplômes supérieurs, ingénieurs et techniciens, ils ont été déployés au niveau central et dans les 14 régions du Sénégal pour renforcer les capacités techniques de la DGUA. Leur contrat à durée déterminée de deux ans prévoyait une prise en charge salariale par la SONAGED.
Les salaires ont été régulièrement versés de mars 2022 à mars 2024. Toutefois, depuis juillet 2024, le paiement a été suspendu « sans préavis ni explication », alors que le programme « XËYU NDAW ÑI » reste actif dans d’autres directions du ministère de l’Urbanisme, où les agents continuent d’être rémunérés, selon Omar Dramé.
Il précise que plusieurs démarches ont été entreprises auprès des directeurs de la DGUA, de la SONAGED et du ministère de l’Urbanisme, sans résultat.
Cette situation a plongé les agents dans une « précarité extrême », marquée par des dettes, des arriérés de loyers, des déscolarisations et des difficultés psychologiques, a-t-il ajouté.
Le collectif n’exclut pas d’organiser des marches pacifiques ou même une grève de la faim pour faire valoir ses droits et obtenir réparation.
aps