
Une alerte venue de la DAF
L’affaire a éclaté après que la Direction de l’Automatisation du Fichier (DAF) a signalé des irrégularités sur certaines inscriptions de naissance. L’enquête, menée avec minutie par les limiers de la Sûreté urbaine, a permis de mettre à jour un système organisé de faux et usage de faux en écriture publique.
Des registres parallèles pour créer de faux actes
Deux des suspects, officiers d’état civil en activité, auraient exploité des registres non officiels — ni paraphés, ni authentifiés par un juge — pour établir des actes de naissance frauduleux. Ces faux documents étaient délivrés moyennant des sommes d’argent, au profit de particuliers désireux d’obtenir une nouvelle identité ou de régulariser leur situation.
26 registres frauduleux saisis
Les perquisitions effectuées au centre d’état civil de Thiaroye-sur-Mer ont permis de saisir vingt-six registres frauduleux, couvrant la période 1995-2024. Des centaines d’actes y figuraient, établis pour des motifs variés :
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personnes jamais déclarées à la naissance,
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élèves cherchant à s’inscrire à des examens,
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individus voulant rajeunir leur âge,
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personnes nées hors de la localité mais souhaitant obtenir un document « légal ».
Les suspects sous les verrous
Les cinq mis en cause ont été placés en garde à vue. Ils devront répondre devant la justice des faits d’association de malfaiteurs et de faux en écriture publique. L’enquête se poursuit afin d’identifier d’éventuels bénéficiaires et complices dans ce réseau qui jette une lumière crue sur les failles du système de l’état civil au Sénégal.