Thiesinfo

Ce samedi 14 juin, la communauté albinos du Sénégal a célébré avec ferveur la Journée mondiale de sensibilisation à l'albinisme, à Thiès, bien que celle-ci soit officiellement commémorée le 13 juin à l’échelle mondiale. Cette célébration décalée a été l'occasion de mettre en lumière les nombreux défis auxquels font face les personnes atteintes d'albinisme au Sénégal, notamment dans les domaines de la santé, de l'éducation, de l’insertion professionnelle et de la sécurité. Une journée d'engagement et de plaidoyer Organisée dans une ambiance solennelle et empreinte d'espoir, la cérémonie a été marquée par la présence de personnalités publiques, dont la Première dame du Sénégal, Mme Marie Khine Faye. Cette dernière a manifesté son soutien aux initiatives portées par la communauté albinos, saluant les efforts déployés pour améliorer les conditions de vie de cette frange vulnérable de la population. « Nous avons tenu à souligner les enjeux cruciaux qui touchent les albinos au Sénégal, et relever des défis concrets. La santé, l’éducation, l’insertion professionnelle et la sécurité sont des priorités que nous avons mises en avant », ont déclaré les organisateurs. Le cri du cœur pour une meilleure prise en charge médicale Les difficultés liées à l’accès aux soins, notamment à la protection solaire, ont été longuement évoquées. Dépourvues de mélanine, les personnes atteintes d’albinisme sont particulièrement vulnérables aux rayons du soleil, ce qui accroît les risques de cancer de la peau. « Nous voulons en finir avec la dépendance aux dons extérieurs. Il est temps d’avoir une unité de production locale de crème solaire ici même au Sénégal, dans notre centre. Cela nous permettra de garantir un accès durable à cette protection essentielle », ont-ils plaidé. Insertion professionnelle : un chantier inachevé L’insertion professionnelle demeure un défi de taille. Malgré des diplômes et des qualifications, nombre de jeunes albinos peinent à intégrer la fonction publique en raison de la stigmatisation persistante. « Il arrive qu’on soit jugés uniquement sur notre apparence. C’est inacceptable. Nous demandons à l’État et au ministère de la Fonction publique de faciliter notre intégration, en appliquant notamment les dispositions de la loi d’orientation sociale. Nous proposons que chaque année, au moins cinq albinos soient intégrés dans la fonction publique », ont proposé les porte-parole du mouvement. Une sécurité encore fragile Autre point d’ombre : la sécurité. Les albinos continuent d’être victimes de stigmatisations, de violences, voire de persécutions, notamment en période électorale. Des inquiétudes persistantes subsistent quant à leur protection, poussant les familles à vivre dans la crainte. « Il est urgent que l’Assemblée nationale vote une loi pour criminaliser toute forme de violence ou de persécution à l’encontre des personnes atteintes d’albinisme. Il s’agit de garantir leur sécurité, leur dignité et leur intégrité physique », ont-ils insisté. Une journée d’unité et de réflexion Malgré quelques tensions internes liées à la gouvernance du centre albinos, les organisateurs ont tenu à recentrer le débat sur l’essentiel : l’unité, la paix et l’avenir des personnes atteintes d’albinisme. « Cette journée est une opportunité de sensibilisation, de recueillement, mais aussi de projection. Nous voulons bâtir un avenir plus sûr, plus juste, plus équitable pour toutes les personnes atteintes d’albinisme au Sénégal. » La Journée mondiale de sensibilisation à l’albinisme est bien plus qu’un événement symbolique. C’est un appel à l’action, un cri d’alarme, mais aussi une lueur d’espoir pour une communauté qui ne demande qu’une chose : vivre dignement.

 

L’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (ANPECTP) a tenu, ce vendredi à Thiès, un atelier visant à valider les outils didactiques d’éducation religieuse traduits en langue arabe, a constaté l’APS.

Le secrétaire général de l’ANPECTP, El Hadj Habib Kandji, a rappelé que l’éducation religieuse a été introduite dans le système éducatif sénégalais depuis 2004. Avec le soutien de la Banque mondiale, l’agence a élaboré des guides et cahiers d’activités validés par les autorités, intégrés par la suite dans les établissements.

Suite à leur mise en œuvre, des enseignants en langue arabe ont exprimé le besoin d’avoir ces outils traduits, afin de faciliter leur utilisation dans les cases des tout-petits.

Selon M. Kandji, la validation de ces versions arabes contribuera à élargir l’accès à l’éducation religieuse, en diversifiant et en adaptant l’offre éducative aux attentes des communautés.

Après cette étape, une formation sera organisée à l’intention des enseignants en langue arabe chargés de dispenser les cours religieux.

Toutefois, il a souligné que le manque d’enseignants en arabe oblige parfois l’agence à faire appel, de manière limitée, à l’implication communautaire pour combler les besoins. Des discussions sont en cours avec le ministère de l'Éducation pour trouver des solutions durables à cette problématique.

Sidy Yahya Kounta, représentant la Division de l’enseignement arabe au ministère de l’Éducation nationale, a salué cette initiative. Il a estimé que l’harmonisation des guides pédagogiques est essentielle pour améliorer l’enseignement religieux, et que leur traduction en arabe viendra renforcer la qualité des apprentissages.

 

Le Premier ministre Ousmane Sonko a insisté ce mercredi sur l’importance cruciale du respect des normes dans l’exécution des marchés publics. Lors du Conseil des ministres, il a mis en avant la nécessité d’une exécution rigoureuse et ponctuelle des commandes publiques, soulignant que cette exigence représente un indicateur fondamental de performance pour chaque structure étatique et chaque gestionnaire public.

Il a appelé à plus d'efficacité et à une transparence renforcée dans tous les processus de passation et de gestion des marchés publics. Pour ce faire, il a mandaté le ministre, secrétaire général du gouvernement, à collaborer avec la Direction centrale des marchés publics (DCMP) et l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), afin d’élaborer des termes de référence pour une formation spécialisée en commande publique.

Cette formation devra être complète et adaptée aux besoins concrets des différents intervenants, couvrant toutes les étapes du processus, depuis la planification jusqu’à l’exécution et le contrôle. Un mécanisme rigoureux de suivi et d’évaluation des compétences acquises sera également mis en place.

Pour garantir la mise en œuvre efficace de ce programme, le Premier ministre a demandé au ministère des Finances et du Budget de veiller à la mobilisation des ressources financières nécessaires.

Ce renforcement des capacités s'inscrit dans le cadre des mesures correctives envisagées par le gouvernement, suite aux irrégularités relevées lors de la revue des contrats et conventions, où des cas de surfacturation et de graves manquements aux règles de passation de marchés ont été mis en évidence.

 

Le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, prendra part à une conférence internationale consacrée à la question palestinienne, prévue du 17 au 19 juin 2025 à New York. L’annonce a été faite ce mercredi, lors du Conseil des ministres qui s’est tenu au palais présidentiel.

Selon le communiqué officiel publié à l’issue de la réunion gouvernementale, cette conférence de haut niveau sera coprésidée par la France et l’Arabie Saoudite. Elle vise à raviver les efforts diplomatiques pour parvenir à une solution pacifique au conflit israélo-palestinien, qui continue d’alimenter les tensions dans la région du Proche-Orient.

La participation du chef de l’État sénégalais à ce sommet souligne l’engagement du Sénégal en faveur d’un dialogue constructif et d’une paix durable entre les parties en conflit.

 

L’Alliance des syndicats autonomes de la santé (ASAS), connue sous le nom d’And Gueusseum, hausse le ton contre ce qu’elle qualifie de blocage persistant dans la mise en œuvre des accords conclus avec le gouvernement. Dans une déclaration rendue publique, la plateforme syndicale pointe du doigt les « manœuvres dilatoires » du ministère de la Fonction publique, accusé d’entraver toute avancée significative dans les discussions.

Alors que le préavis de grève couvrant la période du 6 juin au 6 novembre est arrivé à expiration, le collectif syndical a annoncé une nouvelle stratégie de mobilisation progressive afin de contraindre l’État à honorer ses engagements.

Ce plan d’action démarre le 13 juin par une conférence de presse organisée au siège de la FGTS-B à Dakar. Elle sera suivie, du 20 au 26 juin, par une série de conférences régionales et d’assemblées générales à travers le territoire national pour vulgariser les revendications et mobiliser la base syndicale. Le point culminant de cette phase sera un sit-in national prévu le 27 juin, marqué par le port de brassards rouges et de t-shirts à forte charge symbolique.

Une évaluation de ce premier cycle d’actions est programmée pour le 30 juin, afin de déterminer les prochaines étapes de la lutte.

Malgré cette montée en puissance, And Gueusseum assure qu’un service minimum sera garanti, notamment pour les soins d’urgence. Le mouvement appelle l’ensemble de ses membres à une mobilisation massive pour exiger du gouvernement la reprise immédiate des négociations et l’application effective des accords restants.

rts

 

Les populations des localités de Barry Ndondol, Barry Sine et Ngonine, situées à la frontière entre les départements de Bambey et de Fatick, ont exprimé, mardi, leur vive préoccupation face à l’état de dégradation avancée de la route Bambey-Barry Sine. À travers un point de presse, elles ont demandé sa construction urgente avant l’hivernage.

« Pendant la saison des pluies, chaque kilomètre devient un calvaire. Les pistes sont parsemées d’ornières et souvent inondées », a témoigné Modou Ballé Ndiaye, habitant de Barry Ndondol. Selon lui, cette route est vitale, notamment pour permettre l’évacuation rapide des femmes enceintes vers le district sanitaire de Bambey.

Outre les difficultés d’accès, les habitants déplorent l’absence de couverture téléphonique fiable. « Dans certains villages comme Ngonine, la connexion Orange est quasi inexistante, et la 4G totalement absente », a-t-il ajouté, appelant à l'installation d’une antenne relais.

Les revendications portent également sur l’électrification rurale. Les populations demandent l’extension du réseau dans plusieurs localités des communes de Ngayokhème et Ngoye, ainsi que l’installation de lampadaires solaires pour sécuriser les routes et les zones isolées.

En matière d’éducation et de santé, les besoins sont aussi pressants : construction de nouvelles salles de classe, dotation des postes de santé en ambulances, et renforcement du personnel médical figurent parmi les demandes prioritaires des riverains.

aps

 

Le chef du gouvernement de la République du Congo, Anatole Collinet Makosso, est arrivé ce mardi 10 juin 2025 à Dakar pour une visite d’amitié et de travail de trois jours. À son arrivée à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor, il a été accueilli par le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko.

Prévue du 11 au 13 juin, cette visite s’inscrit dans une dynamique de renforcement des relations entre Brazzaville et Dakar, dans le cadre d’un partenariat Sud-Sud axé sur la coopération stratégique et durable.

Au programme de ce séjour figurent des rencontres bilatérales au plus haut niveau, accompagnées d’une session de travail entre les délégations des deux pays. Les discussions porteront sur plusieurs secteurs clés : énergie, infrastructures, agriculture, formation professionnelle et investissement.

Cette visite intervient dans un contexte diplomatique marqué par l’ambition du Sénégal, sous l’impulsion du Premier ministre Ousmane Sonko — nommé en avril 2024 —, de jouer un rôle central dans l’intégration africaine et le dialogue interétatique sur le continent.

rts

 

Lors du jour sacré d’Arafat, Cheikh et Docteur Salih Bin Houmaid, éminent imam de la grande mosquée de La Mecque, a prononcé un sermon solennel du haut du Minbar de la Mosquée Namira. Dans ce discours spirituel, il a mis en lumière les bases de l’Islam tout en adressant des invocations poignantes en faveur des musulmans du monde entier, et tout particulièrement du peuple palestinien.

Le sermon a débuté par une louange fervente à Allah, Le Tout-Puissant, glorifié pour avoir offert à l’humanité la religion parfaite : l’Islam, fondée sur cinq piliers fondamentaux. Le prédicateur a ensuite proclamé l’unicité d’Allah, seul digne d’adoration, et a prié pour le Prophète Mohammed (PSL), ses compagnons, et les croyants vertueux.

Dans son message, il a exhorté les fidèles à la piété sincère : « Craignez Allah comme Il le mérite », a-t-il rappelé, insistant sur l’obéissance aux commandements divins comme voie de réussite dans ce monde et dans l’au-delà. La crainte d’Allah, selon lui, engendre la bénédiction et protège contre les malheurs.

Cheikh Bin Houmaid a souligné l’importance de l’entraide dans la piété, fondement de toute société juste, et a défini la crainte d’Allah comme l’attachement à Sa voie, dans l’espoir de Sa récompense et par peur de Son châtiment.

L’imam a également rappelé que l’Islam se structure en trois niveaux spirituels :

• Al-Ihsan (excellence spirituelle),

• Al-Iman (la foi),

• Al-Islam (la soumission à Allah).

Il a précisé que la foi englobe la parole, la conviction du cœur, et les actes. Elle croît avec l’obéissance et diminue avec la désobéissance. Parmi les signes de la foi figurent la pudeur, la bienveillance, l’honnêteté, la patience, la reconnaissance des bienfaits, le repentir, et le respect des engagements.

Le Cheikh a ensuite rappelé les six piliers de la foi : croire en Allah, en Ses anges, en Ses livres (dont le Coran, ultime révélation), en Ses prophètes, au Jour Dernier, et au destin sous toutes ses formes.

Il a insisté sur le fait que croire en Mohammed (PSL) signifie suivre son exemple, croire à son message et se conformer à ses pratiques.

Concernant les piliers de l’Islam, il a cité :

• La profession de foi (Shahada),

• La prière (Salat),

• L’aumône (Zakat),

• Le jeûne de Ramadan,

• Et enfin, le Hajj.

À propos du pèlerinage, il a évoqué son rôle dans l'unification de la Oumma, le partage, et la soumission sincère aux prescriptions divines. Il a exprimé sa reconnaissance envers les autorités saoudiennes pour leur organisation exemplaire du Hajj, garantissant sécurité et confort aux pèlerins.

L’imam a rappelé l’importance de respecter les règles et consignes du Hajj, considérées comme un devoir religieux, moral, et civil, facilitant la bonne exécution des rites dans l’harmonie.

Soulignant la grâce du jour d’Arafat, il a mentionné que c’est un jour de délivrance du feu de l’enfer et de proximité d’Allah envers Ses serviteurs rassemblés à Arafat.

Enfin, dans une série de prières émouvantes, il a imploré Allah de :

• Pardonner les péchés,

• Faciliter la vie des croyants,

• Honorer les enfants des musulmans,

• Ouvrir les portes du Paradis,

• Et protéger du Feu.

Il a invoqué un soutien particulier pour les musulmans opprimés, en Palestine notamment, demandant qu’ils soient secourus, nourris, abrités et apaisés.

Il a également prié pour que les dirigeants musulmans œuvrent dans la droiture, et a adressé des invocations spécifiques en faveur du Roi Salman et du Prince héritier Mohammed Ibn Salman pour leur engagement envers les lieux saints de l’Islam.

Son sermon s’est achevé sur ces versets de glorification :

« Gloire à ton Seigneur, le Maître de la puissance. Il est au-dessus de ce qu’ils décrivent ! Paix sur les Messagers ! Et louange à Allah, Seigneur des mondes. »