Les étudiants dénoncent une intrusion policière dans un espace académique protégé par les « franchises universitaires ». Une interprétation contestée par la police, qui soutient que celles-ci ne s’appliquent qu’au campus social, non au pédagogique.
En réaction, le Collectif des amicales a décidé de suspendre toutes les activités pédagogiques jusqu’à nouvel ordre, durcissant davantage le mouvement.
Pendant ce temps, la colère étudiante gagne du terrain dans le pays. À l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), la grogne s’est amplifiée après le retrait de plus de 7 000 étudiants des listes de boursiers et les retards répétés du paiement des allocations des étudiants en Master. Les manifestations y ont occasionné d’importants dégâts matériels et perturbé la circulation.
Même ambiance explosive à l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN), où des routes ont été barricadées pour contraindre les autorités à réagir.
Face à la propagation du mouvement et à la radicalisation des actions, l’État a dû intervenir. La Direction des bourses assure que le paiement des allocations démarre dès ce mardi, dans l’espoir de calmer les esprits et de rétablir un climat plus serein dans les campus.

