Un verdict historique
Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict dans l’affaire des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007. Nicolas Sarkozy a été déclaré coupable d’association de malfaiteurs, mais relaxé des accusations de corruption passive et de recel de détournement de fonds publics.
Les faits reprochés
Après plus de dix ans d’instruction et trois mois d’audience, la justice a retenu que l’ex-chef de l’État avait participé à une organisation visant à obtenir des fonds occultes de Mouammar Kadhafi pour sa campagne victorieuse de 2007.
Le parquet national financier avait requis sept ans de prison, évoquant un « pacte de corruption » entre Sarkozy et le régime libyen.
Les accusations et la défense
Selon l’accusation, Nicolas Sarkozy aurait facilité le retour diplomatique de la Libye et envisagé une intervention en faveur d’Abdallah Senoussi, condamné à perpétuité pour l’attentat du DC-10 d’UTA en 1989.
L’ancien président, qui dénonce une « infamie », soutient que ces accusations relèvent d’un règlement de comptes du clan Kadhafi après son rôle dans la chute du régime libyen en 2011.
Des antécédents judiciaires
Cette condamnation s’ajoute au passif judiciaire de l’ancien président. En 2021, il avait été condamné à un an de prison ferme dans l’affaire des écoutes, une peine qu’il a purgée sous bracelet électronique. Nicolas Sarkozy a saisi la Cour européenne des droits de l’Homme pour contester ce jugement.