
La Une des quotidiens sénégalais de ce vendredi met en lumière trois dossiers majeurs : la fuite de Madiambal Diagne, la mobilisation des centrales syndicales, et les 23 ans du naufrage du bateau Le Joola.
Selon Libération, Madiambal Diagne, homme d’affaires et journaliste, propriétaire du Groupe Avenir Communication et éditeur du journal Le Quotidien, est activement recherché après avoir manqué à sa convocation auprès de la Division des investigations criminelles. Il est cité dans un rapport de la Cellule de traitement des informations financières (CENTIF) pour des flux financiers suspects de plus de 21 milliards de francs CFA, ayant transité via ses proches sous couvert de paiements pour des études architecturales et administratives.
Le journal précise que Madiambal Diagne a quitté le Sénégal dans des conditions troubles malgré une opposition policière, rejoignant Paris depuis la Gambie. Un proche, qualifié de “marabout”, a été arrêté à Thiès puis conduit à Dakar. Ses deux fils, mentionnés dans le rapport de la CENTIF, sont en garde à vue ; l’un d’eux a été intercepté à Karang avec un sac de vêtements et un million de francs CFA.
Sur son compte X, Madiambal Diagne confirme son arrivée en France : “Je suis arrivé France depuis ce 25/9/2025. J’ai quitté le Sénégal le soir même de l’opposition par la police à mon départ pour la France”. Il annonce un retour prochain pour préparer sa défense : “Je reviendrai dans quelques jours pour faire face à mes responsabilités”, écrit-il.
Par ailleurs, WalfQuotidien évoque une “gronde” syndicale contre l’État. Le Front syndical pour la défense du travail (Fsdt) accuse le gouvernement de ne pas respecter ses engagements pris dans le cadre du Pacte de stabilité sociale. Des grèves, sit-in et marches sont annoncés pour rappeler à l’ordre l’exécutif. L’As rapporte que les centrales syndicales annoncent un “plan de guerre” contre ce qu’elles qualifient de non-respect des accords sociaux.
Enfin, les commémorations des 23 ans du naufrage du navire Le Joola sont également au cœur de l’actualité. Dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002, ce drame maritime au large de la Gambie avait causé la mort de centaines de personnes. Selon L’As, les familles des victimes réclament justice et renflouement de l’épave. Sud Quotidien souligne que Ziguinchor, port de départ du navire, reste marqué par “douleur, devoir de mémoire et quête de justice”.