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Lutte contre les accidents de la route : l’ANASER trace sa feuille de route


Rédigé le Mercredi 18 Juin 2025 à 13:10 | Lu 47 fois Rédigé par


Le directeur de l’ANASER, Atoumane Sy, détaille les causes majeures des accidents routiers au Sénégal et les actions entreprises pour enrayer ce fléau aux lourdes conséquences humaines et économiques.


 

Invité sur le plateau de l’émission Salam Sénégal, Atoumane Sy, directeur général de l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER), a exposé les missions de sa structure, les facteurs majeurs à l’origine des accidents et les efforts en cours pour inverser la tendance.

Créée en novembre 2021 avec le soutien de la Banque mondiale et de l’UEMOA, l’ANASER vise à harmoniser les politiques de sécurité routière dans un contexte préoccupant. D’après les données de la gendarmerie nationale, le Sénégal recense en moyenne 5 200 accidents par an, causant 745 décès et environ 8 500 blessés graves. Le coût économique annuel de ces drames est estimé à 163 milliards de francs CFA, soit près de 4 à 5 % du PIB.

Selon Atoumane Sy, 90 % des accidents sont dus à des comportements humains : vitesse excessive, imprudence, fatigue au volant ou conduite sans permis. Les défaillances techniques des véhicules sont responsables de 7 % des cas, tandis que l'état des routes n’explique que 3 % des accidents.

Pour faire face, l’ANASER renforce sa présence sur le terrain, en particulier dans les gares routières où des actions de sensibilisation sont menées. Les conducteurs de deux-roues, impliqués dans 38 % des accidents, font l’objet d’une attention particulière, car nombre d’entre eux circulent sans permis ni formation préalable.

Les premiers signes d’impact de ces campagnes sont visibles : durant la dernière fête de la Tabaski, les décès liés aux accidents ont chuté de plus de huit à cinq comparé à l’année précédente. Une avancée saluée par le DG, qui y voit le fruit de la synergie entre le ministère des Transports et les services du MITTA.

Cependant, Atoumane Sy souligne qu’un changement durable passe par une réforme en profondeur du système de délivrance des permis de conduire. Il estime qu’une meilleure formation des conducteurs doit désormais figurer parmi les grandes priorités du pays.




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