Une affaire particulièrement troublante a éclaté à Guédiawaye, où les enquêteurs de la Sûreté urbaine ont mis fin aux agissements dangereux de M D, chauffeur Yango de 30 ans domicilié à Keur Massar. Décrit par les enquêteurs comme un individu manipulateur et instable, il a été arrêté pour mise en danger de la vie d’autrui et complicité de vol avec arme blanche.
Un trajet qui vire à la terreur
L’enquête a débuté après la plainte de K. Talla, une étudiante de 23 ans résidant à Keur Massar. Le 18 octobre 2025, vers 20 heures, elle commande un véhicule Yango à Petit-Mbao pour rentrer chez elle. Le chauffeur, identifié comme Mouhamadou Diop, se présente au volant d’une Ford Fusion.
Alors que le trajet commence normalement, il quitte soudainement la route principale pour s’enfoncer dans une zone sablonneuse et sombre de la forêt de Keur Massar. Lorsque la jeune femme s’interroge, il verrouille les portières, remonte les vitres et lui lance froidement :
« Je suis un bandit. »
Un complice surgit alors des broussailles, armé d’une machette, et dépouille la victime de son iPhone 13 avant de s’enfuir. Diop, loin de réagir, poursuit calmement sa route. Il brandit ensuite une paire de menottes en prétendant être gendarme, affirmant avoir sa tenue « dans la malle du véhicule ».
Harcèlement et manipulation après le vol
Une fois rentrée chez elle, la jeune femme pense en avoir fini avec son agresseur. Pourtant, M D continue de la harceler, l’appelant à plusieurs reprises sous différents noms et prétextes. Il se fait tour à tour passer pour un admirateur ou un proche, avant de réclamer son identifiant iCloud et le numéro de série de son téléphone pour “l’aider à le retrouver”.
L’enquête qui fait tomber le masque
La réquisition adressée à la société Yango permet d’identifier sans équivoque le chauffeur. Interpellé par la Sûreté urbaine de Guédiawaye, il nie d’abord les faits, tout en reconnaissant avoir conduit la victime dans la forêt et verrouillé les portes. Il admet également avoir déclaré être un bandit et un gendarme, prétextant “une simple plaisanterie”.
La fouille de sa voiture révèle une paire de menottes et une veste militaire camouflée, renforçant les soupçons à son encontre.
D’autres victimes potentielles
L’enquête prend une tournure encore plus inquiétante lorsque C. Ndecky, une autre femme, signale des faits similaires impliquant le même individu. Elle avait commandé une livraison via Yango qui n’est jamais arrivée.
Les autorités envisagent désormais la piste d’un prédateur récidiviste ayant utilisé son statut de chauffeur pour tendre des pièges à ses victimes.
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