Tout est parti d’informations discrètes recueillies dans les milieux interlopes de la capitale. Les investigations ont conduit les limiers vers un local discret dans la banlieue de Guédiawaye. Derrière ses murs ordinaires se cachait un véritable laboratoire criminel : machines de pointe, encres spécialisées, papiers imitant à la perfection les billets verts… Tout y était pour une production industrielle.
Selon L’Observateur, qui révèle l’affaire dans son édition de ce mardi, la cellule en charge du dossier a mené plusieurs semaines de filatures, prenant soin d’infiltrer l’environnement des suspects avant de frapper au moment décisif.
Lorsque l’assaut a été donné, les faussaires étaient en pleine activité. Pris de court, ils n’ont montré aucune résistance. Outre les faux billets, les autorités ont saisi une machine de comptage électronique ainsi qu’une Ford Focus utilisée par le groupe.
Trois individus ont été arrêtés :
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M. Dione, 69 ans
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M. Sarr, 50 ans
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M. Diankha, 61 ans — un ancien fonctionnaire de police
Ce dernier attire particulièrement l’attention. Grâce à son expérience, il aurait apporté au réseau son expertise et son sens de l’organisation. Face aux preuves accablantes, les suspects n’auraient pas cherché à nier.
Les mis en cause sont poursuivis pour association de malfaiteurs, tentative de confection et d’introduction de faux billets ayant cours légal au Sénégal et à l’étranger. Ils seront présentés au procureur de la République dans les prochains jours.
Les enquêteurs n’excluent pas que ce trio soit relié à un réseau transfrontalier de contrefaçon monétaire, actif dans la sous-région. Une enquête plus large est déjà en cours pour en déterminer l’ampleur.

