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Farine de poisson au Sénégal : Greenpeace alerte sur les dangers sanitaires et environnementaux


Rédigé le Vendredi 20 Juin 2025 à 18:52 | Lu 55 fois Rédigé par


Greenpeace dénonce la proximité des usines de farine de poisson avec les habitations au Sénégal, pointant des risques accrus d’asthme, d’avortements et un impact négatif sur l’économie locale.


 

Kaly Ba, chargé de campagne Océan de Greenpeace, a lancé une alerte ce jeudi sur les risques majeurs que posent les usines de farine de poisson pour les populations vivant dans les villes côtières du Sénégal.

Lors d’une conférence de presse à l’issue d’une caravane nationale de sensibilisation ayant parcouru les localités de Ndoukhoura Peul, Cayar, Gandiol, Sandiara et Joal, il a décrit une situation préoccupante. « Ce que nous avons constaté est extrêmement grave. Certaines usines, qui devraient se trouver à au moins 500 mètres des habitations, sont construites juste à côté ou même à l’intérieur de zones résidentielles, parfois près d’écoles et de lycées », a-t-il déploré.

Parmi les conséquences signalées, Greenpeace note une augmentation inquiétante des cas d’asthme et une hausse des avortements spontanés dans les zones concernées. Des faits jugés alarmants par les militants écologistes.

Pape Ndiaye, membre de la Coalition nationale contre les usines d’huile et de farine de poisson, a pour sa part exhorté l’État à agir pour protéger les populations. « Nous demandons la délocalisation de ces usines afin de garantir un cadre de vie sain », a-t-il plaidé.

Selon lui, l’impact de ces installations dépasse le seul cadre environnemental : elles affectent directement l’économie locale, notamment les productrices de poisson fumé, en accaparant les poissons frais dès les quais de pêche. Cette situation prive ainsi de nombreuses femmes de leur principale source de revenus.

Kaly Ba a insisté sur la nécessité pour les usines de cesser l’utilisation de poisson frais et de se conformer aux normes environnementales. Il a rappelé l’ampleur du gaspillage que représente la production industrielle : « Pour obtenir un kilo de farine de poisson, il faut sept kilos de poissons frais. Et pour un litre d’huile, il en faut 23 kilos. »

Face à cette situation, Greenpeace et ses partenaires appellent à une réglementation stricte et urgente, afin de préserver à la fois la santé publique, l’environnement et l’économie des communautés côtières.




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