Le trafic était basé à Kidira, localité frontalière considérée comme un point stratégique pour le transit de marchandises entre le Sénégal, le Mali et d’autres pays de la sous-région. Selon les premiers éléments de l’enquête, le réseau était en partie animé par des syndicalistes évoluant dans le milieu du transport, ce qui lui donnait une certaine crédibilité auprès des usagers.
Chaque fausse carte était cédée au prix de 25 000 francs CFA, un tarif attractif pour de nombreux transporteurs cherchant à contourner les procédures officielles. Les organisateurs du trafic réalisaient ainsi d’importants bénéfices, alimentant un système parallèle qui menaçait l’intégrité du secteur.
L’opération de la gendarmerie a conduit à l’interpellation de neuf individus soupçonnés d’être au cœur de cette activité illicite. Les suspects ont été placés en garde à vue et devraient être déférés devant le parquet de Tambacounda dans les prochains jours.
Ce coup de filet met en lumière la persistance des faux documents administratifs dans le secteur du transport routier, un phénomène qui fragilise les recettes de l’État, encourage la fraude et crée une concurrence déloyale au détriment des transporteurs en règle.