Un drame qui suscite l’indignation
La Commission nationale des droits de l’homme du Sénégal (CNDH) a exprimé son indignation après le décès tragique du jeune talibé Abdou Khadr Seck, âgé d’environ 8 ans, dans la commune de Ribot Escale (département de Koungheul).
Selon les premiers éléments, l’enfant aurait été privé de nourriture, battu violemment par son maître coranique puis abandonné. L’examen médical a confirmé la présence de traces de sévices corporels.
Une violation grave des droits fondamentaux
Pour la CNDH, cet acte constitue une atteinte grave aux droits fondamentaux de l’enfant, en particulier le droit à la vie, à la dignité, à l’intégrité physique et à la protection contre toutes formes de violence.
L’institution rappelle avoir déjà alerté sur la vulnérabilité extrême des enfants talibés et formulé plusieurs recommandations dans ce sens.
Appel à la justice et à la mobilisation
La Commission présente ses condoléances à la famille d’Abdou Khadr Seck et à sa communauté, tout en condamnant fermement la torture et les privations infligées à l’enfant, « quelles qu’en soient les justifications ».
Elle exige l’ouverture d’une enquête approfondie pour faire toute la lumière sur cette affaire et traduire les responsables devant la justice.
Enfin, la CNDH appelle à une mobilisation forte de la société civile, des médias, des organisations religieuses et des citoyens afin de briser le silence autour des violences faites aux enfants et de promouvoir une culture du respect des droits humains.