Dans la nuit de lundi à mardi, le garage Lat Dior de Dakar a été totalement démantelé sur instruction du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Me Mouhamadou Bamba Cissé. Bulldozers et forces de l’ordre ont mis fin aux garages clandestins et aux occupations anarchiques qui encombraient ce carrefour stratégique depuis des années. Pour les riverains et usagers, longtemps confrontés au désordre, cette opération est vécue comme une véritable délivrance.
Une dynamique déjà amorcée à Colobane
Cette intervention fait suite à la démolition de la “cité des mendiants” de Colobane, autre zone marquée par l’occupation sauvage et l’insalubrité chronique. Là encore, l’État avait frappé fort, envoyant un signal de tolérance zéro face au chaos urbain. Les images de baraques détruites et de terrains assainis avaient marqué les esprits, annonçant une série d’actions coordonnées.
Une feuille de route nationale
Ces opérations s’inscrivent dans la mise en œuvre d’une circulaire du 19 septembre, adressée aux gouverneurs de région. Le texte exige un recensement exhaustif des occupations anarchiques avant le 25 septembre : étals sauvages, commerces illégaux, installations précaires et stationnements désordonnés sont ciblés, en vue de leur éradication progressive.
En durcissant le ton, Me Mouhamadou Bamba Cissé entend réaffirmer l’autorité de l’État et replacer discipline, ordre et propreté au cœur de la vie urbaine. Après Lat Dior et Colobane, d’autres zones sont déjà dans le viseur, avec un message clair : l’espace public ne sera plus livré à l’anarchie.

