Le président de la République a souligné, ce lundi, la nécessité d’atteindre des consensus solides sur des questions majeures, même en présence de désaccords persistants.

« Nous devons tous aspirer à atteindre de larges consensus malgré quelques points d’achoppement. Cela témoigne de la vitalité de notre démocratie historiquement forgée au fil des dialogues et des concertations », a déclaré le chef de l’État, selon des propos rapportés par la RTS.

Ces déclarations ont été faites à l’occasion de la remise officielle, au Palais, du Rapport général du Dialogue national sur le système politique sénégalais, tenu du 28 mai au 4 juin.

Le président Faye a salué les avancées issues de ce dialogue, ayant réuni l’ensemble des forces vives du pays, et qui a permis de dégager des convergences sur plusieurs aspects du processus électoral.

Il s’est félicité notamment des consensus trouvés sur des points clés comme la rationalisation des partis politiques, la réforme de la législation encadrant ces derniers, la dématérialisation du processus électoral, ainsi que l’inscription automatique des primo-électeurs dans le fichier électoral lors de leur enrôlement pour la carte d’identité nationale.

Par ailleurs, le dialogue a permis un accord sur la création d’une Cour constitutionnelle, une réforme déjà actée lors des assises de la justice, mais aussi sur l’adoption du bulletin unique, la mise en place du vote électronique, et la création d’un organe indépendant chargé de la gestion des élections.

Le chef de l’État a adressé ses félicitations à Dr Cheikh Guèye, facilitateur du dialogue, et à son équipe, soulignant que ces résultats marquent un tournant pour la stabilité institutionnelle du pays.

Il a insisté sur l’importance des discussions portant sur les organes électoraux, le fichier des électeurs, les libertés publiques et les partis politiques pour garantir le bon fonctionnement de la démocratie.

Pour le président Faye, ces échanges ont donné lieu à des débats francs, inclusifs et sincères, favorisés par la diversité des membres du comité de pilotage.

« Le champ politique est souvent le lieu de divergences. Néanmoins, le dialogue politique visait à dépasser ces clivages pour trouver des solutions communes aux enjeux institutionnels majeurs de notre pays », a-t-il affirmé.

Il a enfin rappelé que son appel au dialogue répondait à la nécessité de discuter en période de stabilité pour préserver l’héritage culturel, social et politique du Sénégal, tout en œuvrant à pacifier et assainir l’espace public.

« Le rapport que vous m’avez remis aujourd’hui n’est pas un simple document administratif. Il incarne un engagement citoyen, une volonté partagée de bâtir un système politique plus juste, plus résilient, et tourné vers l’avenir », a-t-il conclu.