Un crime organisé
Les voleurs de bétail, souvent organisés en bandes armées, frappent dans les communes de Mékhé, Pout, Tivaouane ou encore Notto. Ils opèrent de nuit, franchissent les clôtures, neutralisent les gardiens et évacuent rapidement les animaux grâce à des véhicules ou des complices locaux.
Des pertes énormes
Chaque année, plus de
1 000 bœufs, moutons ou chèvres sont dérobés dans la région, causant des pertes de
millions de francs CFA. Pour un éleveur, perdre un seul bœuf, c’est parfois perdre une année entière de revenus.
Des familles démunies et impuissantes
« Un seul vol et tu recommences à zéro. C’est la ruine », témoigne Samba, éleveur à Pout.
Certains éleveurs dorment dans les enclos pour protéger leur bétail. D’autres se regroupent en
brigades communautaires pour surveiller les pâturages. Mais malgré ces efforts, le fléau persiste.
Les autorités réagissent
La gendarmerie multiplie les patrouilles nocturnes. Des opérations spéciales sont menées dans les marchés et abattoirs pour démanteler les réseaux de receleurs. Mais les éleveurs réclament plus :
- un suivi électronique (tatouage ou puçage des animaux),
- des clôtures sécurisées,
- des peines plus lourdes pour les voleurs et leurs complices,
- et une indemnisation pour les victimes.
Protéger l’élevage, c’est protéger la vie rurale
Dans une région où l’élevage est vital pour l’emploi et l’alimentation, le vol de bétail met en danger la
sécurité alimentaire,
la stabilité sociale et
la dignité des éleveurs.