Ce jeudi matin, au collège Modou Awa Balla Mbacké, plus connu sous le nom de “Collège canadien”, une surveillante a remarqué le comportement étrange d’une élève lors de l’épreuve de mathématiques. L’adolescente semblait distraite, regardant fréquemment ses cuisses au lieu de se concentrer sur sa copie. Ce comportement suspect a immédiatement éveillé les soupçons de l’enseignante.

Une fouille a été aussitôt effectuée sur la candidate. Le subterfuge a été rapidement découvert : un téléphone portable caché sur elle, en totale infraction avec le règlement des examens. Informé de la situation, le président du jury l’a interrogée sur-le-champ. C’est à ce moment que l’affaire a pris une toute autre dimension.

La candidate a avoué avoir reçu, vers 5 heures du matin, les corrigés des épreuves de mathématiques, de sciences physiques et d’histoire-géographie. Mais elle ne s’est pas arrêtée là : elle a reconnu avoir partagé ces documents dans un groupe WhatsApp qu’elle administre, composé de 17 autres élèves candidats au même examen.

Une enquête express et des arrestations en cascade

Le président du jury a immédiatement saisi les autorités. La police du commissariat central de Louga a procédé à l’arrestation de la candidate. Grâce à son téléphone, les enquêteurs ont rapidement identifié et localisé les 17 autres membres du groupe. Certains ont été interpellés dans d'autres centres d'examen de la ville.

Les 18 élèves sont désormais poursuivis pour fraude à un examen officiel et possession illégale de sujets et corrigés relatifs au BFEM. En garde à vue depuis leur arrestation, ils font face à de lourdes accusations.

Des répercussions possibles sur l’organisation du BFEM

Selon L’Observateur, l’enquête se poursuit pour retrouver l’origine de la fuite des épreuves et identifier les éventuels vendeurs des corrigés. Cette affaire a provoqué une onde de choc au sein de l’Académie de Louga. Les autorités éducatives n’écartent pas une éventuelle reprise des épreuves concernées — mathématiques, sciences physiques, et histoire-géographie — dans les centres impliqués, voire dans toute la région si l’ampleur de la fraude se confirme.

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