Le ministère de l’Éducation nationale a tenu à rassurer l’opinion publique, vendredi, après la détection de vingt-six cas de fraude durant les épreuves du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM). Selon un communiqué parvenu à l’APS, ces incidents sont considérés comme isolés et n'ont eu aucune incidence sur le bon déroulement de l’examen à l’échelle nationale.

Les cas recensés concernent 18 candidats à Louga et 6 à Mbour, surpris avec des corrigés manuscrits d’épreuves, qui ne portaient pas le cachet de la Direction des examens et concours (DEXCO), précise le ministère.

Sur un total de 188.151 candidats ayant effectivement composé, les 26 cas de fraude représentent 0,012 %, souligne le communiqué. Ces situations ont été gérées sur place par les présidents de jury, en collaboration avec les Inspecteurs de l’Éducation et de la Formation (IEF) et les Inspecteurs d’Académie (IA), conformément à la réglementation en vigueur.

Pour renforcer la sécurité des examens, depuis la session 2024, un système de transmission électronique des corrigés, progressif et post-épreuve, a été instauré. Le ministère appelle par ailleurs à la prudence dans la diffusion des informations, avertissant que toute désinformation pourrait nuire aux efforts de transparence mis en place.

En ce qui concerne le centre Modou Awa Balla Mbacké (ex-Canadien) à Louga, les 18 élèves ont été interpellés jeudi pour possession de corrigés d’épreuves de Mathématiques, Physique-Chimie et Histoire-Géographie. L’un d’eux a confié aux enquêteurs avoir reçu ces documents via un groupe WhatsApp, après avoir été approché par un individu demandant 20.000 FCFA en échange.

Ne pouvant payer seul, le candidat aurait mobilisé ses camarades pour se cotiser. L’affaire, selon une source proche du dossier, laisse présumer une fuite organisée. Une enquête est en cours pour identifier les personnes impliquées dans cette fraude présumée.

Malgré ces incidents, les épreuves se poursuivent normalement, sous haute surveillance dans le centre concerné.