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Traite sexuelle à Kédougou : plus de 200 femmes et filles, certaines âgées de 11 ans, identifiées et aidées


Rédigé le Mardi 22 Juillet 2025 à 22:14 | Lu 58 fois Rédigé par


À Kédougou, plus de 200 femmes et filles victimes de traite sexuelle dans les zones d’orpaillage ont été soutenues, selon le professeur David Okech, président du CenHTRO.


Traite sexuelle à Kédougou : plus de 200 femmes et filles, certaines âgées de 11 ans, identifiées et aidées

 

Plus de deux cents femmes et filles, certaines âgées d’à peine 11 ans, victimes de traite à des fins sexuelles dans les zones d’orpaillage artisanal de Kédougou (est du Sénégal), ont été identifiées et prises en charge. L’annonce a été faite ce mardi à Dakar par le professeur David Okech, président du Centre de recherche et de sensibilisation sur la traite des êtres humains (CenHTRO), basé en Géorgie (États-Unis).

« À ce jour, nous avons identifié et soutenu plus de 200 survivantes. Ce chiffre est inquiétant et illustre l’ampleur du phénomène dans ces zones aurifères artisanales », a déclaré le chercheur lors de la restitution d’une étude menée en partenariat avec plusieurs institutions nationales et internationales.

Le professeur Okech a expliqué que cette hausse du nombre de cas détectés s’explique à la fois par une plus grande vulnérabilité des femmes dans les zones minières mal encadrées par les services publics, et par l’amélioration des outils de détection employés par ses équipes.

Il a également relevé « des perceptions partagées concernant la sécurité des femmes exerçant le travail sexuel » ainsi qu’un « manque flagrant de données fiables » à leur sujet.

L’étude propose plusieurs recommandations, notamment le renforcement des mécanismes communautaires de protection, une meilleure coordination entre États, et la poursuite des recherches sur la traite des êtres humains en Afrique de l’Ouest.

Présent à la rencontre, Ansoumana Sarr, premier vice-président de la Commission de la décentralisation, du travail et des droits humains à l’Assemblée nationale, a plaidé pour un engagement plus fort des institutions face à l’exploitation sexuelle, particulièrement dans les régions de Kédougou et Tambacounda.

« Lorsqu’on évoque l’exploitation sexuelle, il s’agit avant tout de droits humains. C’est un sujet encore trop peu discuté au Sénégal, et c’est regrettable », a-t-il déclaré.

Le député a souligné le rôle du Parlement dans la lutte contre ce fléau. « Il est essentiel d’assurer un portage institutionnel, de faire remonter les préoccupations, d’interpeller les autorités et de proposer des initiatives législatives adaptées », a-t-il affirmé.

aps




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