La Direction des Parcs Nationaux (DPN) du Sénégal travaille à l’élaboration d’une stratégie nationale pour la conservation des espèces en danger critique, a déclaré le lieutenant-colonel Pathé Baldé, chef de la division Zone humide, en marge de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs (JMOM), célébrée samedi au Parc national des oiseaux du Djoudj.

Selon lui, plusieurs espèces ont déjà bénéficié de plans d’action spécifiques, axés sur leur préservation à l’échelle nationale. D’autres, comme les oiseaux marins de la famille des Laridés, feront prochainement l’objet d’un plan de conservation commun.

« Nous sommes à un stade avancé pour certaines espèces, mais il est également nécessaire d’avoir des approches globales pour des groupes entiers partageant les mêmes écosystèmes », a-t-il précisé.

Le lieutenant-colonel Baldé, qui représentait le directeur des parcs nationaux, a souligné l’importance des oiseaux comme indicateurs écologiques. Il a cité l’exemple du Phragmite aquatique, oiseau migrateur choisi comme espèce emblématique de cette édition de la JMOM. Originaire d’Europe, il parcourt plusieurs milliers de kilomètres pour hiverner au Sénégal.

« Le fait qu’il soit en danger montre que des perturbations peuvent exister à la fois dans son habitat d’origine et dans ses sites d’accueil, comme le Djoudj », a-t-il expliqué.

Il a également salué le travail de terrain mené par les équipes locales, notamment celui du conservateur du Parc national du Djoudj, reconnu pour son expérience acquise dans l’Aire marine protégée de Bamboung.

Placée sous le thème “Créer des villes et des communautés accueillantes pour les oiseaux”, la Journée mondiale des oiseaux migrateurs 2025 a mis en lumière le rôle crucial des populations locales dans la préservation des habitats aviaires, essentiels à la survie des espèces migratrices.

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