Lors d’une conférence de presse ce lundi, Barthélémy Dias, président du mouvement « Sénégal Biñu Bokk », a rejeté sa destitution de la mairie de Dakar. Il a indiqué avoir saisi la Cour d’appel ainsi que la Cour suprême pour contester la décision, qu’il considère comme une violation de la loi et de la volonté populaire.

Selon lui, l’article 135 du Code général des collectivités locales stipule qu’un maire ne peut perdre son mandat sans un décret présidentiel. Il fustige l’inaction de la justice qu’il accuse de « déni de justice », affirmant que « la Cour d’appel ne se prononce pas » et que la Cour suprême doit « rendre justice au peuple de Dakar ».

Barthélémy Dias a également dénoncé un acte préfectoral qu’il juge sans fondement légal, tout en précisant que sa révocation ne repose sur aucune condamnation en cours. « Ce n’est pas de moi qu’il s’agit, j’ai d’autres ambitions », a-t-il lancé, promettant que ceux qui ont, selon lui, « braqué » la mairie de Dakar devront répondre de leurs actes.

Il rappelle enfin que le maire intérimaire ne peut être légitimé qu’après une décision formelle de la Cour suprême. Pour mémoire, sa révocation intervient après une condamnation judiciaire datant de 2017 dans l’affaire Ndiaga Diouf, qui le rend inéligible, et après la perte de son mandat parlementaire une semaine plus tôt.

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