Le tribunal de grande instance de Saint-Louis a rendu lundi son verdict contre trois individus membres de la sécurité de la coalition « Sama Sa Kadu », les condamnant à trois ans de prison ferme. Ces derniers ont été jugés pour des actes de violence perpétrés à l’encontre de commerçants ambulants à Saint-Louis.
En marge de ces principales condamnations, le tribunal a également prononcé d’autres peines à l’encontre de certains prévenus impliqués dans cette affaire. Les sanctions varient entre deux ans, dont six mois ferme, et trois ans, dont deux ans ferme. Certains accusés ont toutefois été relaxés. Cette affaire remonte à la campagne Législative qui s’était tenue le 17 novembre dernier. En outre, au titre des dommages et intérêts, les victimes, qui se sont constituées parties civiles, se verront verser des compensations financières allant de 50 000 à 500 000 francs CFA. Le président du tribunal a par ailleurs déclaré que l’action publique concernant Bassirou Diop, décédé en détention, était éteinte.
Me Elhadj Diouf, avocat des condamnés, a exprimé sa déception face à ce jugement et a annoncé son intention de faire appel dès le début de la semaine prochaine.
Les événements à l’origine de cette affaire sont survenus le 11 novembre dernier. Ce jour-là, des altercations avaient eu lieu entre des marchands ambulants du quartier Sor, à Saint-Louis, et les membres de la garde rapprochée de la coalition d’opposition « Sama Sa Kaddu ». Ces heurts ont éclaté lors du passage d’une caravane électorale de la coalition, quelques jours avant le scrutin législatif du 17 novembre. Selon l’APS, ce jugement a scellé le sort judiciaire des prévenus dans cette affaire.