Ibrahima Dieye, dit Iran, habitant du quartier, dénonce : « Ce poteau est penché depuis longtemps. Les fils électriques pendent dangereusement. Nous avons alerté la Senelec à plusieurs reprises, mais sans aucune suite. Le plus inquiétant, c’est qu’il continue à s’incliner chaque jour un peu plus, surtout avec les vents et les pluies. » Le danger est d’autant plus grand que la zone accueille régulièrement des activités communautaires. « Ici, les enfants jouent tous les jours. On organise souvent des manifestations, des cérémonies, et beaucoup de gens passent par là. Si les câbles tombent pendant la pluie, cela peut provoquer une électrocution ou pire encore. »

À cette menace s’ajoute un autre problème majeur : le quartier est plongé dans l’obscurité la nuit, faute d’éclairage public. « Le soir, on ne voit rien. C’est dangereux, non seulement à cause de l’électricité, mais aussi à cause des agressions. On se sent abandonnés. » Arona Dieye, un autre habitant engagé, raconte les démarches qu’il a entreprises : « Je me suis déplacé dans toutes les agences de la Senelec de Thiès. J’ai fait des allers-retours, essayé de faire passer le message, mais je n’arrive pas à atteindre les bons interlocuteurs. On me dit d’attendre, de revenir, et pendant ce temps, le danger est toujours là. »

L’exaspération des habitants est palpable. Ils ne comprennent pas comment un quartier situé à deux pas d’un hôpital régional peut être aussi négligé. Aujourd’hui, la population de Gouy Sombel lance un cri de détresse. Elle demande : une intervention urgente pour remettre en état ou remplacer le poteau, la réparation du réseau d’éclairage public, une meilleure écoute et réactivité de la part des services de la Senelec. « Il ne faut pas attendre qu’un accident grave survienne pour réagir. Nous avons assez attendu. Il est temps d’agir », concluent ensemble les riverains.