À Sébi Gare et Sébi Péage, plus de 20 000 personnes vivent dans un isolement imposé par les travaux de l’autoroute à péage. Privés d’accès direct à la route nationale, les habitants sont contraints de parcourir jusqu’à six kilomètres à pied pour rejoindre l’école, le travail ou simplement rentrer chez eux. Une situation qui persiste malgré une promesse formelle de l’État, par l’intermédiaire de l’APIX, de construire une passerelle en contrepartie de la levée d’une opposition aux travaux.

Mais cette promesse n’a jamais été tenue. Résultat : un véritable enfermement à ciel ouvert, aux conséquences sociales lourdes. Des enfants quittent l’école faute de chemin sécurisé, des femmes s’exposent à des dangers en traversant des sentiers isolés dès l’aube, et des personnes âgées se retrouvent confinées à domicile.

La population a multiplié les démarches : courriers, rencontres avec le maire, le sous-préfet, les autorités ministérielles, jusqu’à la présidence de la République. Tous ont reconnu la gravité de la situation. Tous ont promis d’agir. Mais rien n’a été fait.

Ce que demandent les habitants n’est ni un luxe ni une faveur : c’est une passerelle, vitale pour leur sécurité et leur dignité. Plus qu’une infrastructure, elle représente un droit fondamental. L’attente a assez duré. Il est temps pour l’État de respecter ses engagements et d’offrir aux populations de Sébi une issue à leur enfermement.

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