Les faits remontent à février 2022. Une jeune femme de 22 ans, souffrant de douleurs abdominales persistantes, se tourne vers un guérisseur réputé pour traiter les « maux mystiques » dans la localité de Diamaguène. Elle y rencontrera non pas un soignant, mais un imposteur dont les agissements vont bouleverser sa vie.

Selon les éléments rapportés par la presse, cet homme, âgé de 49 ans, administre à la victime divers breuvages et poudres d’origine douteuse, associés à des rituels mystiques. Profitant de sa vulnérabilité, il la manipule psychologiquement et commet des abus à son encontre. Quelques mois plus tard, la jeune femme découvre, avec stupeur, qu’elle est enceinte de sept mois, alors qu’elle n’a aucun souvenir de consentement ou de relations sexuelles souhaitées.

Le faux guérisseur est désormais poursuivi en chambre criminelle pour association de malfaiteurs, charlatanisme, viol et tentative d’interruption volontaire de grossesse. Un autre individu, complice présumé et fournisseur de potions censées provoquer un avortement, est également mis en cause et placé sous contrôle judiciaire.

La victime a relaté en détail une succession d’agressions : pertes de connaissance, douleurs, saignements, souffrances psychiques et abus répétés, vécus dans un climat de manipulation et de domination.

Le parquet, mettant en avant la gravité des faits et l’exploitation d’une femme en détresse, a requis cinq ans de prison ferme à l’encontre du principal accusé, dénonçant des actes « particulièrement répugnants ». La défense, de son côté, a tenté de remettre en cause les charges, niant le viol et évoquant la possibilité d’une grossesse issue d’un tiers.

Le verdict est attendu le 15 juillet 2025. Un jugement qui pourrait marquer une étape importante dans la lutte contre les dérives mystiques et les violences faites aux femmes.

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