Alors qu’El Hadj Babacar Dioum, plus connu sous le pseudonyme Kocc, demeure incarcéré à Rebeuss dans le cadre de l’affaire des sites pornographiques illégaux, une nouvelle avancée significative a eu lieu jeudi dernier à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Un individu identifié comme El Hadj D., suspecté de complicité, a été appréhendé alors qu’il tentait de quitter discrètement le territoire sénégalais.

C’est la Division spéciale de la Cybersécurité (DSC), déjà engagée dans cette enquête aux multiples ramifications, qui a procédé à l’arrestation. Les autorités, agissant sous la direction du magistrat instructeur, avaient intensifié leurs recherches pour identifier d’éventuels collaborateurs de Kocc. El Hadj D., tout juste rentré de France, avait attiré leur attention en raison de ses liens présumés avec le mis en cause principal.

Après plusieurs jours de surveillance, les enquêteurs ont observé un changement de comportement de sa part. Il s’apprêtait à embarquer pour Milan, en Italie, ignorant qu’une interdiction de sortie du territoire avait été émise à son encontre. Dès son arrivée dans la zone d’enregistrement de l’aéroport, il a été interpellé par les agents de la cybersécurité.

Sans résistance, il a été escorté jusqu’aux locaux de la DSC, où il a été interrogé pendant de longues heures, jusqu’en début de soirée le lendemain. Aucune information officielle n’a encore filtré sur le contenu de ses déclarations, mais les enquêteurs soupçonnent qu’il pourrait détenir des éléments cruciaux sur les opérations menées par Kocc, notamment concernant les plateformes Seneporno, Babiporno et Boydakar.

Ce développement confirme que l’enquête dépasse le seul cas de Kocc, et que d’autres individus — qu’ils soient impliqués sur le plan technique, organisationnel ou financier — pourraient également être inquiétés dans les jours à venir.

Par ailleurs, les multiples transferts de Kocc entre sa cellule à Rebeuss et les bureaux de la DSC illustrent la complexité du dossier. L’affaire, désormais entre les mains d’un juge d’instruction, continue de révéler l’étendue d’un système impliquant des pratiques telles que le chantage, l’exploitation de contenus à caractère sexuel, des violations de la vie privée et du blanchiment d’argent.

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