L’interpellation récente de deux ressortissants nigériens, soupçonnés de commercialiser de la viande de chat à Dakar, a provoqué une onde de choc au sein de la communauté nigérienne, notamment parmi les professionnels du célèbre "Dibi Haoussa". Ces derniers dénoncent une stigmatisation généralisée de leur filière, qu’ils jugent injuste et infondée.
Pour donner la parole aux principaux concernés, une équipe de Dakaractu s’est rendue à la Rue 10 de Grand-Dakar, à proximité de Thiossane, où plusieurs vendeurs de grillades sont installés depuis des années.
« Nous sommes des musulmans. Nous ne vendons pas de la viande de chat », clame avec fermeté Aliou Ibrahim, président de l’association Hadin kan Mahawta, qui regroupe les bouchers nigériens exerçant au Sénégal. Il précise que les deux individus arrêtés ne sont pas membres de la profession : l’un serait tailleur et aurait tué un chat pour des motifs occultes, selon ses informations.
« Ces personnes ne font pas partie de notre réseau. Nous travaillons dans la légalité, dans le respect des normes d’hygiène et en accord avec nos principes religieux. Cela fait plus de 30 ans que nous servons notre clientèle ici au Sénégal », a ajouté M. Ibrahim.
Face à la polémique, les membres de l'association appellent à éviter les amalgames et demandent à ce que l’honneur et l’intégrité de leur métier soient préservés. Pour eux, cet incident isolé ne doit pas jeter l’opprobre sur toute une communauté de travailleurs installés légalement et œuvrant dans le respect des lois.