Ce qui devait être une simple partie de baignade entre amis s’est transformé en tragédie. D’après les témoignages recueillis, Ibrahima, élève au CEM de Sinthiang Faraba et habitant du quartier Usine Coton, n’a pas hésité à se jeter à l’eau pour tenter de sauver un camarade. Malheureusement, il n’en est jamais ressorti vivant.
« Il partageait toujours sa nourriture avec tout le monde. Il était d’une générosité rare », confie l’un de ses camarades, profondément attristé. Un de ses grands frères, les larmes aux yeux, a révélé qu’Ibrahima avait quitté la maison sans prévenir personne. Son téléphone, selon lui, n’arrêtait pas de sonner avant son départ.
Alertés, les sapeurs-pompiers ont récupéré le corps sans vie du jeune homme, qui a été déposé à la morgue de l’hôpital régional de Kolda. Une autre victime de cette sortie collective est actuellement en situation critique, internée dans le même établissement hospitalier.
La dépouille d’Ibrahima Konté sera inhumée ce vendredi au cimetière musulman de son quartier natal.
Cette tragédie vient relancer le débat sur la sécurité des enfants et adolescents dans les zones aquatiques non surveillées, particulièrement à Kolda où l’absence d’infrastructures de loisirs adaptées pousse les jeunes à fréquenter des points d’eau dangereux, surtout en période de forte chaleur. Avec ce décès, le nombre de victimes de noyade dans la région passe à cinq depuis le début de l’année.