Malgré des infrastructures hydrauliques locales jugées importantes, la ville ne parvient pas à produire suffisamment d’eau pour répondre aux besoins de sa population. D’après M. Mbaye, environ 60 % de l’eau consommée à Thiès provient du lac de Guiers, également source d’approvisionnement pour Dakar, ce qui limite la capacité de distribution dans certaines zones.
Dans l’attente de deux grands projets structurants — à savoir le dessalement d’eau de mer sur la Grande Côte (qui devrait fournir jusqu’à 200.000 m³/jour pour Dakar, Thiès et Mbour) et le grand transfert d’eau —, plusieurs actions immédiates sont déjà en cours.
Parmi celles-ci :
60.000 m³/jour mobilisés depuis le champ captant de Diogo
15.000 m³/jour provenant du champ captant de Pire/Tivaouane
10.000 m³/jour supplémentaires à générer à Tivaouane grâce à un renforcement de la production
Et un projet parallèle à Khombole, qui vise à exploiter davantage cette ressource souterraine
Ces efforts visent à stabiliser l’approvisionnement, notamment dans les quartiers les plus touchés par les baisses de pression et les coupures prolongées.
Le maire de Thiès, Babacar Diop, a précisé que la ville dispose actuellement de 19 forages et 14 châteaux d’eau, mais ceux-ci ne couvrent que 40 % de la demande mensuelle, estimée à plus de 2,5 millions de m³.
Il a souligné que les problèmes d’accès à l’eau sont variables selon les zones :
« Certains quartiers subissent une faible pression, d’autres manquent totalement d’eau à partir de certaines heures. Des coupures de plusieurs jours ne sont pas rares. »
Le maire s’est cependant félicité de l’engagement du directeur territorial de Sen’eau, qui a pris acte des doléances et promis de travailler à des solutions concrètes pour améliorer la situation dans les plus brefs délais.