Les représentants des collectivités territoriales de la région de Thiès se sont réunis dans le cadre d’un atelier de plaidoyer axé sur le financement de la santé mère-enfant et de la planification familiale. Un événement organisé avec l’appui du ministère de la Santé, de la DCME, des partenaires techniques et financiers ainsi que de la société civile.
Un plaidoyer pour des investissements locaux durablesFace à la persistance de la mortalité maternelle, à l'insuffisance de moyens dans les postes de santé et à une prévalence contraceptive encore faible (26 %, loin des 46 % prévus à l’horizon 2028), les maires et présidents de conseil départemental présents ont exprimé leur volonté de s’impliquer davantage dans les solutions locales.
« La santé est une compétence transférée aux collectivités territoriales. Les maires doivent s'engager à soutenir les populations en réduisant les coûts et en améliorant les services », a déclaré un élu. Beaucoup ont insisté sur la nécessité d’augmenter la part du budget communal dédiée à la santé, avec un objectif de 15 %, comme le recommande l’Union africaine pour les États.
Partager les bonnes pratiques et renforcer la collaborationLes communes ont été appelées à échanger leurs expériences et à mutualiser les bonnes pratiques, notamment sur l'équipement des structures de santé (ambulances, échographes, médicaments), l’accompagnement des adolescents, ou encore la réduction des décès évitables en milieu hospitalier.
Les organisateurs, notamment l’Union des associations partenaires, saluent les initiatives déjà menées dans certaines communes et appellent à leur généralisation dans toutes les régions : nord, centre, sud.
Des engagements concrets attendusL’atelier ambitionne de produire un document d’engagement final signé par toutes les parties, marquant une nouvelle ère d’implication des collectivités dans le domaine de la santé communautaire. « La santé est un pilier du développement. Là où il n’y a pas de santé, il n’y a pas de développement », a-t-on rappelé.
Les participants espèrent également un meilleur accompagnement de l’État à travers une revalorisation des fonds de dotation et de concours, afin de renforcer les capacités d’intervention des communes, aujourd’hui souvent limitées à 3 à 5 % du budget national transféré.