Dakar, Sénégal – Lancée il y a cinq mois, l’opération spéciale d’immatriculation gratuite des deux-roues touche à sa fin avec des résultats exceptionnels. À 48 heures de la clôture, prévue pour le 25 mai, les autorités se félicitent d’un succès historique.
Le directeur général des transports routiers, Valdiodio Ndiaye, a annoncé lors d’un point de presse ce vendredi 23 mai que 124 248 dossiers avaient déjà été validés sur les 149 048 demandes reçues à travers le pays.
« Nous avons largement dépassé nos prévisions. C’est un record national », a-t-il déclaré avec satisfaction.
En guise de comparaison, seulement 18 600 motos avaient été immatriculées en 2024, ce qui signifie que l’opération actuelle a permis une hausse de plus de 700 % en quelques mois.
Des résultats positifs dans toutes les régions
Même les régions initialement les moins avancées affichent un taux de validation supérieur à 65 %, selon M. Ndiaye. Le principal obstacle à la validation des dossiers reste l’absence de certificats de vente, document indispensable pour authentifier la propriété du véhicule. Une exigence qui s’inscrit aussi dans la lutte contre la fraude, a souligné le responsable.
Un accompagnement prolongé pour les dossiers en attente
Face à l’afflux massif de demandes, le ministère a annoncé des mesures de soutien post-opération. Des certificats de dépôt provisoires seront délivrés dès la semaine prochaine dans toutes les régions afin de permettre aux conducteurs en attente de finalisation de circuler légalement.
En parallèle, les équipes chargées de la saisie et du traitement des dossiers seront renforcées sur l’ensemble du territoire, pour accélérer la régularisation des situations encore en suspens.
Une avancée majeure pour le secteur des transports
Cette campagne d’immatriculation exceptionnelle, prolongée une première fois en mars, marque une avancée significative pour l’encadrement du transport des deux-roues au Sénégal, un segment jusqu’ici souvent négligé dans les démarches administratives.
« C’est une étape cruciale vers une meilleure gouvernance du parc moto et une sécurité accrue sur nos routes », conclut le directeur.