Le Sénégal fait face à une crise persistante de sécurité routière, avec en moyenne plus de 5 200 accidents par an, causant 745 décès et 8 500 blessés, selon les chiffres communiqués mercredi à Dakar par Atoumane Sy, directeur général de l’Agence nationale de sécurité routière (ANASER).
"Cela représente l'équivalent de deux morts par jour sur les routes du pays. C’est énorme," a-t-il alerté, en marge d’une réunion avec des acteurs de la société civile œuvrant dans le domaine de la sécurité routière.
Cette rencontre avait pour objectif principal d’harmoniser les initiatives visant à réduire l’insécurité routière et à améliorer l’efficacité des actions de prévention.
Mais au-delà du drame humain, le coût économique est tout aussi préoccupant. L’État du Sénégal perd chaque année environ 163 milliards de francs CFA, notamment dans l’indemnisation des victimes, a souligné Atoumane Sy. Cette somme représente près de 4 à 5 % du produit intérieur brut (PIB) national.
"Les accidents ne causent pas seulement des pertes matérielles et humaines. Ce sont aussi de véritables drames sociaux pour les familles touchées," a-t-il ajouté.
Face à cette situation alarmante, l’ANASER appelle à une mobilisation collective, incluant les pouvoirs publics, les ONG et les citoyens, pour faire reculer durablement les accidents de la route au Sénégal.