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Liberté de la presse : le Sénégal progresse de 20 places dans le classement mondial de RSF


Rédigé le Vendredi 2 Mai 2025 à 15:53 | Lu 644 fois Rédigé par


Le Sénégal grimpe de la 94e à la 74e place dans le classement de Reporters sans frontières, porté par une baisse des arrestations de journalistes et un climat d'apaisement.


 

Le Sénégal a connu une nette amélioration dans le classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières (RSF), passant de la 94e à la 74e place en 2024, a appris l’APS ce vendredi.

Sur le continent africain, le pays se positionne néanmoins derrière plusieurs nations, telles que l’Afrique du Sud (27e), la Namibie (28e), le Cap-Vert (30e), le Gabon (41e), la Mauritanie (50e), le Ghana (52e), le Libéria (54e), la Sierra Leone (56e), la Gambie (58e), la Côte d’Ivoire (64e), le Congo (71e) et la République centrafricaine (72e).

Sadibou Marong, responsable de RSF pour l’Afrique subsaharienne, a salué cette progression lors d’une conférence de presse à Dakar, estimant qu’elle s’explique en grande partie par le recul des arrestations et détentions de journalistes en 2024. « Une nouvelle dynamique s’est installée avec l’arrivée de nouvelles autorités, ce qui a instauré un certain climat d’accalmie », a-t-il déclaré.

Il a également souligné que tous les journalistes convoqués récemment ont été relâchés sans poursuites, un signe positif pour la situation des médias au Sénégal. M. Marong a rappelé que le président Bassirou Diomaye Faye avait adressé, le 3 mai, une lettre à la presse, dans laquelle il réaffirmait son engagement en faveur de la liberté de la presse.

Cependant, RSF ne manque pas d’attirer l’attention sur les difficultés économiques persistantes que traversent les médias sénégalais. Selon Marong, cette réalité fait partie d’une tendance mondiale : « Aujourd’hui, dans 48 pays où RSF intervient, les médias sont fortement affectés par une dégradation économique marquée. »

« C’est une tendance globale inquiétante, qui impacte aussi bien les pays du Nord que ceux du Sud », a-t-il conclu, appelant à des solutions pour soutenir la viabilité économique du secteur de l’information.



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