«Pour la formation du gouvernement, j’ai consulté de nombreuses femmes. Plusieurs ont refusé de faire leur entrée», a déclaré mercredi, le Premier ministre burkinabè Me Apollinaire Kyelem de Tambèla, lors d’une rencontre dans ses bureaux, avec des associations féminines conduites par la ministre en charge de la Femme, Nandy Somé/Diallo.
Le gouvernement de Me Kyelem formé en novembre 2022, compte maintenant 25 membres dont cinq femmes aux postes des Affaires étrangères, de la Justice, de la Transition digitale, de la Femme et du Budget.
Mme Somé a dit avoir fait la même expérience puisque de nombreuses femmes qu’elle a consultées pour des nominations de directrices régionales et provinciales, «ont refusé d’assumer ces postes de responsabilité».
Notons que les propos des deux autorités ont été rapportés par le service de communication de la Primature, mercredi soir.
Le chef de l’exécutif a invité les femmes à identifier elles-mêmes les obstacles à leur émancipation, à les étudier et voir comment les briser.
«C’est une lutte personnelle et perpétuelle. Il faut que les femmes trouvent les moyens de se libérer elles-mêmes. Personne ne viendra vous libérer si ce n’est vous-mêmes», a estimé le Premier ministre.
D’après lui, le gouvernement est disposé à les accompagner dans ce sens, car, «on ne cherche que des femmes compétentes à promouvoir».
«Tout le monde sait que les femmes se battent, mais c’est seulement au niveau de la base. Vers le sommet, elles ne se battent pas réellement. Ce qui intéresse les femmes instruites, c’est faire carrière et elles veulent que les choses changent brusquement», a dit le Premier ministre.
Me Apollinaire Kyelem de Tambèla a invité la gente féminine à inculquer la notion de combat aux filles, dès leur bas-âge et a exhorté les filles à militer dans les associations pour se préparer à assumer leur leadership.
Au cours des échanges, Nandy Somé a au nom des associations féminines, félicité les Forces combattantes et le gouvernement de la Transition, pour les efforts qui sont faits pour la reconquête du territoire, le retour des PDI et de l’administration dans bon nombre de localités.
La ministre a également salué la tenue, malgré le contexte sécuritaire difficile, de grands évènements comme la SNC, le FESPACO, le SIAO, etc.
Elle a assuré que les femmes restent engagées, aux côtés des autorités de la Transition, par toutes les actions qu’elles mènent sur le terrain pour que le Burkina Faso retrouve la paix et la quiétude. AIB