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Baccalauréat technique 2025 : une filière en mutation et toujours marginalisée


Rédigé le Lundi 16 Juin 2025 à 09:27 | Lu 170 fois Rédigé par


Le Bac technique débute avec 3.446 candidats au Sénégal. Malgré une légère hausse des effectifs, la filière reste peu représentée et confrontée à d'importants défis structurels.


 

Ce lundi 16 juin marque le coup d’envoi des épreuves du Baccalauréat technique à travers tout le Sénégal. Cette année, 3.446 candidats sont inscrits, contre 3.411 en 2024. Une hausse modérée qui ne masque pas la faible représentativité de cette filière, qui ne concerne que 2,07 % des 166.400 candidats au baccalauréat.

Parmi les inscrits, 57,89 % sont des filles. L’Office du Baccalauréat assure que l’organisation se déroule correctement. Toutefois, la filière technique demeure reléguée au second plan, alors même qu’elle subit une transformation importante.

En effet, les anciennes séries industrielles T1 et T2 devraient disparaître d’ici 2026. Elles sont progressivement remplacées par la série Stidd (Sciences et techniques industrielles du développement durable), plus en phase avec les enjeux environnementaux actuels. Pour accompagner cette transition, une dispense de soutenance est accordée aux élèves de ces séries jusqu’en 2025.

Du côté de la série Steg, qui concentre près de 80 % des candidats du Bac technique, les soutenances ont déjà été organisées entre le 19 et le 24 mai.

Des écarts notables persistent entre les régions : aucune inscription n’a été enregistrée dans les académies de Kaffrine, Louga, Matam et Sédhiou. Le secteur privé domine également certaines spécialités, notamment en Steg, où seulement 52,37 % des candidats proviennent du public. À l’opposé, la série F6 est exclusivement fréquentée par des élèves du public.

Pour Cheikh Ahmadou Bamba Guèye, directeur de l’Office du Bac, ces déséquilibres soulignent l’urgence d’une politique éducative plus ambitieuse. Il plaide pour une meilleure intégration de la filière technique dans les stratégies de développement du pays, afin qu’elle réponde réellement aux besoins économiques du Sénégal.



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