L’Assemblée nationale du Sénégal franchit un cap historique en adoptant le numérique pour l’examen de la Loi de Finances Rectificative 2025. Ce tournant marque l’entrée définitive de l’institution parlementaire dans l’ère digitale.
Fini les piles de documents papier : désormais, les 165 députés accèdent à l’ensemble des textes budgétaires via des plateformes numériques sécurisées. En seulement six mois, cette innovation portée par le président de l’Assemblée, El Malick Ndiaye, a permis d’économiser près de 1,3 tonne de papier.
Ce changement s’inscrit dans une dynamique triple : renforcer l’efficacité du travail parlementaire, moderniser l’institution et réduire son impact environnemental.
Chaque élu est désormais équipé d’outils numériques permettant la lecture, l’annotation et la recherche rapide dans les documents. La fonctionnalité de recherche par mots-clés, en particulier, représente un gain de temps précieux pour l’analyse des dossiers complexes. Une attention particulière a également été portée à l’inclusivité : les députés non francophones bénéficient d’un accompagnement personnalisé grâce à des collaborateurs parlementaires dédiés, garantissant une participation équitable.
Cette avancée technique place le Parlement sénégalais au niveau des standards observés dans les grandes démocraties. Elle augure une institution plus efficace, plus connectée et tournée vers l’avenir.
À l’échelle continentale, le Sénégal s’aligne sur une tendance de fond : celle de la digitalisation des institutions législatives. Plusieurs pays africains s’engagent dans des démarches similaires, mais l’expérience sénégalaise pourrait bien faire école en Afrique de l’Ouest, comme modèle d’intégration réussie du numérique dans le fonctionnement démocratique.