Des difficultés énormes, malgré le soutien de l’état
1er au niveau national, le département de Tivaouane se meurt paradoxalement dans sa filière manioc, avec une production sans perspectives.
En effet, il se pose ici un problème d’écoulement et de transformation des récoltes. Pourtant, selon Assane Ndiaye, président national de la filière manioc, ce n’est pas faute de soutien de l’état et du Président de la République.
Se fondant sur « les 20 000 hectares de boutures offertes par l’état et la subvention », (effacement de la taxe de 10 000 francs par producteur qui devrait être payée), il dira que « c’est la situation qui est tout simplement particulière. »
Elle a pour déterminants principaux, le coronavirus et un hivernage qui s’annonce pluvieux, et donc annonciateur de récoltes abondantes.
La solution est dans la création d’unités de transformations
La solution est donc pour lui dans « la création d’unités de transformations avec l’aide de l’état et des organismes évoluant dans le secteur, car les projets ne manquent pas. »
A titre d’exemple, selon Assane Ndiaye, « 10 femmes ne peuvent pas transformer 50 kilos de manioc par jour, et si on y ajoute la perte de temps énorme et les efforts nécessaires, les coûts seraient exorbitants et le travail improductif. »
Il faut donc pour lui des machines, mais en attendant, il demande « aux jeunes sans activités de navétanes et sans école de ne pas rester oisifs et d’aller aux champs aider leurs parents. »
Si « contrairement à l’oignon et à la pomme de terre, le manioc a l’avantage de pouvoir rester 1 an dans le sol sans pourrir » dira-t-il, « c’est donc un secteur facile à développer, avec simplement des unités de transformations, pour les 40 000 tonnes de manioc qui font 40% de la production nationale. »