Thies : Les ferrailleurs mettent en place un syndicat
La situation est inacceptable : « des fabricants qui revendent à 385 000 frs ce qu’ils nous achètent à 125 000 frs »
Pour éviter la mort programmée de leur métier, les ferrailleurs du Sénégal des se sont donnés rendez-vous à Thiès pour créer un Syndicat.
En fait, ils avaient déjà un regroupement, c’est maintenant un syndicat qui est y mis en place pour disent-ils, « sauver leur activité. »
Pour eux, la situation est inacceptable : « des fabricants qui revendent à 385 000 frs ce qu’ils nous achètent à 125 000 frs, un monopole accordé à quelqu’un pour le ramassage et la vente des batteries vides, et le manque d’appui de l’état. »
Ils refusent désormais de subir l’exploitation ! (Golo di bay baaboun di doundé)
Nous ne nous laisserons plus faire !
Le discours d’Elhadji Modou Ndiaye, ancien responsable du regroupement promu à la tête du syndicat est suffisamment clair : « nous ne nous laisserons plus faire ! Nous allons nous organiser, créer une structure officielle, et lutter pour la défense de nos intérêts matériels et moraux.»
Le nouveau Secrétaire Général, Cheikh Yally, va dans le même sens : « nous ne laisserons personne nous remplacer au niveau de la collecte de la ferraille. »
Ils ont après cela appelé à « l’unité » et au « rassemblement. »
Talla Sylla : « adressez-moi une correspondance, et je vous accompagnerai dans la formalisation. »
A la question de savoir pourquoi ils ont choisi Thiès pour cette rencontre, 2 raisons ont été avancées : ville de lutte, ville équidistante des autres régions, mais il en existe une 3ème sous-entendue (le nouveau ministre de l’artisanat qu’ils projettent de rencontrer, Docteur Ndiaye, est de Thiès.)
Le discours de Talla Sylla, maire de la ville qui les a rejoints, colle totalement à leurs attentes : « adressez-moi une correspondance, et je vous accompagnerai dans la formalisation et le renforcement de l’unité de tous les ferrailleurs, car vous luttez pour le même objectif. »