Pollution : les villes africaines suffoquent et le paient cher

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L’alarme est tirée pour les métropoles africaines. Selon une étude de l’ONG britannique Clean Air Fund, encore peu documentée sur le continent, voire largement négligée par les décideurs politiques et les bailleurs de fonds, la pollution de l’air y est pourtant plus mortelle que redouté. « La pollution de l’air (dans les villes africaines) est élevée et en augmentation, elle augmente assez rapidement », a constaté Desmond Appiah, le directeur ghanéen de l’ ONG. « C’est un tueur silencieux ». La population africaine est majoritairement rurale et n’a connu que récemment l’exode vers des centres urbains. « Pour plaider en faveur d’un investissement dans la lutte contre la pollution de l’air pour leurs électeurs, les décideurs ont besoin d’informations crédibles et de qualité comme ce que présente ce rapport », plaide l’ancien maire d’Accra.

Des recherches antérieures parues dans la revue The Lancet Planetary Health sont arrivées à la conclusion que l’air toxique ? en particulier les particules et les gaz industriels et des transports, mais aussi des poêles à bois ? a provoqué la mort prématurée de 1,1 million de personnes en 2019. Ces chiffres font de la pollution atmosphérique la deuxième cause de décès prématuré en Afrique, après la malnutrition. Et à titre de comparaison, 650 000 personnes ont perdu la vie à cause des maladies liées au VIH-sida dans le monde la même année, selon des chiffres de l’ONU.

Msn

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