Dans la triste localité de Thirane Tangore de la commune de Notto Gouye Diama, , la stupeur fait maintenant place à l’émoi et à la consternation. Le meurtre d’Assane Diop en cabale, sur son cousin Djibril Mbaye, alimente actuellement les commentaires , sous l’arbre à palabres. Notre reporter Ahmadou s’est rendu dans la concession mortuaire…
Dans la maison mortuaire, des femmes voilées forment un petit cercle en devisant à voix basse. Non loin de là, prise en aparté, la mère du défunt Djibril Mbaye , 40 ans revient péniblement sur l’accident qui a emporté son fils. Ce dernier, vendeur de portables de son état, écumait les artères de la commune et des contrées, pour subvenir aux besoins de ses cinq bouts de bois de Dieu, d’une épouse qu’il venait de divorcer, . La vieille femme a présenté son fils disparu, « comme une personne calme, sans histoire, et qui n’avait d’autres préoccupations, que le travail et la prière. »Assane Diop, par qui le drame est arrivé est apparenté à sa victime, par les liens sacrés du sang fait noter notre interlocutrice. A Part quelques incompréhensions qui existaient entre eux et qu’elle-même avait réglé et réconcilié les deux hommes. « Ensuite, je ne suis au courant d’aucune autre altercation après. » souligne la mère du défunt. S’agissant de la cause de l’altercation, elle dit être venue dans la maison qu’après l’annonce de la tragédie et que les voisins lui avaient rapporté « qu’une affaire de portable » , serait à l’origine de cette histoire et que dans la dispute, « chacun cherchant à s’ emparer d’une machette étant à leur portée » Avec la mort de son fils, la malheureuse mère dit éprouver une grande affliction, dont elle aura du mal à se remettre. Entre les deux familles apparentées, régnait la paix et la concorde ; une stabilité qui sera sans doute, difficile à restaurer, vu les circonstances…
Un peu plu tard, la mère d’Assane Diop a apporté son témoignage et affiché sa surprise pour ce fils qu’elle a présenté comme modèle sans problème : « Assane est mon fils, mais je jure sur le bon Dieu que je suis incapable de vous raconter ce qui s’est réellement passé, ce soir-là ! ». Elle explique qu’après être revenue des champs au moment crépusculaire, elle avait entendu des vociférations et des cris , venant de la concession : C’est en entrant dans la maison qu’elle a vu Djibril , affalé et inerte dans la cour. « C’est tout ce que je savais pour l’instant de la tragédie qui incriminait mon fils Assane. » D’après la vieille femme. Pour elle aussi, ce drame a pris tout le monde au dépourvu ; personne ne s’attendait à un tel malheur. Elle dit ressentir un profond chagrin par ce qui s’est passé avec ces deux jeunes gens que les deux familles ont éduqué ensemble. Regrette la mère du meurtrier…