Mourir de faim ou du Covid-19, pour des enfants sans soutien ?
Depuis deux mois et demi, avec la mise en œuvre des mesures barrières pour faire face au nouveau coronavirus, les pensionnaires et les personnels de la pouponnière « vivre ensemble » de Mbour sont confinés sans moyens de survie.
Selon Omar Gueye, le coordonateur de la structure, il s’agit « d’enfants abandonnés, d’autres sans abri, dont des bébés orphelins ou issus de parents déficients mentaux (115), tous âgés de 3 mois à 5 ans. »
A ceux-là s’ajoutent les personnels et 136 autres confinés. Le pire, pour Omar Gueye, c’est qu’ils « fonctionnent sans budget, avec seulement le soutien des donateurs bénévoles ne viennent plus, alors que les réserves s’épuisent. »
Maintenant, c’est la pouponnière qui traditionnellement apportait son secours « aux damnés de la terre » de Mbour, qui a aujourd’hui besoin de secours.
Les responsables inquiets attendent l’aide de l’état
Ce qui inquiète le plus les responsables, cependant, c’est le manque de réaction des autorités, alors que de nombreuses correspondances ont été adressées au Président de la république et au Ministre de la Femme, Du Genre Et De La Protection Des Enfants.
Ce que monsieur Gueye ne comprend pas non plus, c’est « pourquoi ils ne peuvent pas bénéficier de l’aide venant du fonds Covid-19, qui leur passe sous la barbe pour aller dans des lieux plus reculés. » Devant faire face en même temps au payement des salaires des employés, il dira que « les nécessiteux ne sont pas seulement à l’intérieur du pays. »
Ce qui est clair, si leur cri d’alarme n’est pas vite entendu, la pouponnière « vivre ensemble » risque de changer de nom en devenant « mourir ensemble. »